Le baril de Brent a chuté jeudi à un nouveau plus bas depuis quatre ans, après être passé pour la première fois sous les 80$US mercredi, le marché pétrolier restant affecté par une offre abondante, à deux semaines d'une réunion de l'Opep.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a chuté jusqu'à 79,55$US sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres tôt jeudi matin, son plus bas niveau depuis le 29 septembre 2010.L
Le brudt de référence au Québec restait sous les 80 dollars, s'échangeant à 79,88$US le baril, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Depuis son dernier pic mi-juin (à 115,71$US), la référence européenne du brut a dégringolé de plus de 30%, plombée par une série de facteurs baissiers (offre abondante, demande tiède et dollar fort).
Sur le fond, les investisseurs s'inquiètent pour la vigueur de la demande énergétique de deux gros consommateurs de pétrole, la Chine, où la croissance ralentit, et l'Europe, où la stagnation menace.
Malgré cette chute des prix, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'ont pas affiché de volonté commune de réduire leur production lors de leur prochaine réunion le 27 novembre à Vienne.
Certains, comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel, suivent le marché en réduisant leurs prix à leurs clients afin de défendre leurs positions.
D'autres, comme le Venezuela ou l'Équateur, plaident publiquement pour une réduction de la production afin d'enrayer la chute des prix.