Wall Street évoluait en baisse mercredi dans un marché sans grande inspiration, concentré sur le scrutin crucial en Grèce dimanche: le Dow Jones cédait 0,15% et le Nasdaq 0,03%.
Vers 12H15, le Dow Jones Industrial Average perdait 18,58 points à 12 555,22 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,82 point à 2 842,25 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,15% (1,94 point) à 1 322,24 points.
La Bourse de New York n'a pas cessé d'évoluer autour du point d'équilibre depuis l'ouverture, incertaine. "Il n'y pas grand chose qui fait bouger le marché", a commenté Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors, remarquant que les indicateurs économiques publiés aux Etats-Unis "étaient dans l'expectative".
Le titre de Dollarama part en hausse
La Bourse de Toronto a quant à elle enregistré une progression modeste malgré le glissement des prix du pétrole et des métaux. Les marchés répondaient encore aujourd'hui aux préoccupations au sujet de la dette de la zone euro.
Le S&P/TSX a bondi de 31,93 points pour s'établir à 11 529,22. L'élément marquant a été l'annonce par Dollarama d'un programme de rachat d'actions. Le titre de l'entreprise de commerce de détails prenait plus de 6 % en début d'après-midi, pour s'établir à 60,60 $
Les investisseurs attendent en effet les élections législatives en Grèce dimanche "et donc il n'y a pas trop d'échanges avant ce vote crucial qui va déterminer si (Athènes) reste ou non dans la zone euro", a remarqué M. Johnson.
La crise en Grèce était par ailleurs en train de gagner son voisin chypriote. Après l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, la Grèce et l'Italie, la pression des marchés s'est en effet accentuée sur le troisième plus petit Etat européen. L'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé mardi les notes de deux banques chypriotes, invoquant "le risque accru de sortie de la Grèce de la zone euro". La note d'une troisième banque a été mise sous surveillance en vue d'un éventuel abaissement.
"La crise continue", a souligné Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com. "Tout est à propos de l'Europe".
Les autorités de la République de Chypre, explorant les pistes de renflouement, pourraient opter pour une aide bilatérale plutôt que celle de l'Union européenne afin d'aider les banques du pays en difficulté.
"Le sauvetage ne serait que d'une poignée de milliards de dollars", a noté M. Green, minimisant l'impact d'un sauvetage chypriote.
En outre, Wall Street suivait l'audition au Sénat du PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon. Son audition "pourrait influencer la forme que prendre la réforme de la Règle de Volcker", qui doit davantage encadrer les activités des banques américaines, a noté Frederick Dickson, de DA Davidson.
Les marchés semblaient apprécier la performance de M. Dimon: le cours de la première banque américaine en terme d'actifs gagnait 2,61% à 34,65 dollars.
La banque d'affaires franco-américaine Lazard reculait de son côté de 0,39% à 22,87 dollars, après avoir annoncé l'élection à son conseil d'administration de Richard Parsons, qui vient d'abandonner la présidence de Citigroup (+0,40% à 27,73 dollars).
Dans les valeurs internet, le fabricant de jeux vidéo en ligne Zynga repartait en hausse de 2,01% à 5,08 dollars après avoir plongé à la Bourse de New York la veille. Il était porté par le lancement en Chine de son populaire jeu "Draw Something".
Le groupe informatique Dell, critiqué depuis plusieurs mois pour ne pas verser de dividende, gagnait 3,86% à 12,43 dollars. Il a annoncé mardi qu'il allait commencer à rémunérer ses actionnaires à hauteur de 32 cents par an.
Son concurrent Hewlett-Packard reculait de 1,01% à 21,48 dollars, tandis que le leader du marché Apple grignotait 0,02% à 576,25 dollars.
Le groupe internet Yahoo! perdait 0,39% à 15,41 dollars après l'annonce de son alliance avec la chaîne câblée d'informations financières CNBC, détenue par les groupes Comcast (-0,33% à 30,35 dollars) et General Electric (-0,10% à 19,46 dollars). Yahoo! et CNBC vont former un partenariat qui permettra une mise en commun de leurs informations, vidéos comprises.
Le marché obligataire était en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,637% contre 1,661% mardi, et celui à 30 ans à 2,748% contre 2,772%.