Ainsi, tant à Wall Street qu’à Toronto les bourses sont reparties à la hausse sitôt après la décision de la Fed. Si bien que Toronto, qui perdait 300 points en matinée, termine la journée en baisse de seulement 0,22% à 12 226 points. À New York, le S&P500 termine en hausse de 1,75% à 1 223 points et le Nasdaq en hausse de 1,28% à 2 207 points.
Les marchés sont aussi remontés sous fonds de "rumeurs non-validées qui ont circulé sur un éventuel plan de rachat d'AIG, ce qui a contribué à rassurer les marchés", souligne Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles à la BMO.
Malgré tout au Canada, ce sont surtout les titres du secteur financier qui sont en recul, alors que les incertitudes planent toujours sur l’avenir de la compagnie d’assurance américaine AIG. Plusieurs banques canadiennes ont souscrit à des assurances contre des défauts de paiements avec AIG et pourraient se retrouver avec des expositions non-couvertes à l’issue d’une faillite d’AIG. Le secteur financier dans l’ensemble chute de 2,35%, les plus grands perdants étant la Banque Royale (-4,14%) et la financière Manuvie (-4,16%).
En revanche, le secteur de l’énergie est reparti en hausse après la décision de la Fed. Il termine en hausse de 0,04% à Toronto et de 3,86% à New York. Ces mouvements s’inscrivent malgré une baisse du pétrole à 91,15 dollars américains le baril.
"La correction préalable a été sévère sur le secteur de l'énergie et les titres reflètent des cours du brut nettement inférieur à son cours actuel", souligne Charles Huot.
Le secteur des matériaux a aussi connu une hausse de 2,23%.
Sur le plan monétaire, les taux inchangés laissent pantois certains analystes qui jugeaient urgente une relâche monétaire. Dawn Desjardins, économiste à la RBC pense que la solution reste toujours d’actualité. «La Fed pourrait être plus disposée à baisser son taux directeur qu’elle ne l’était au mois d’août. Toutefois, le communiqué laisse comprendre que ce n’est pas un fait accompli. La Fed semble à l’aise avec les taux actuels et ses injections ponctuelles de liquidités», soutient-elle.
Les marchés n’interprètent pas le ton positif de la Fed comme un refus d’intervenir mais plutôt comme un signe qu’elle «se garde toutes les options ouvertes, en fonction des
évolutions futures», estime Jean-Marc Lucas, économiste à BNP-Paribas.
Le dollar canadien est remonté à 93,53 cents américains en fin de journée après être descendu à 93,07 cents américains. L’or a terminé la journée en baisse de 6,50 dollars américains à 780,50 dollars américains l’once.