Les marchés boursiers ont amorcé la dernière séance d'octobre du bon pied.
À Toronto, le titre d'Alimentation Couche-Tard touchait ce matin un sommet historique de 38,38 dollars. L'entreprise doit dévoiler ses résultats du second trimestre à la fin du mois de novembre et les analystes relèvent leurs prévisions depuis deux semaines, anticipant des marges bénéficiaires en hausse du côté des ventes d'essence.
Le dollar canadien s'échangeait à 89,37 cents US à l'ouverture des marchés, vendredi, en hausse de 0,05 cent par rapport à la fermeture de jeudi.
À Toronto, l'indice S&P/TSX gagnait 115,26 points (0,8%) à 14 573,95 points.
À New York, le Dow Jones grimpait de 167,61 points (0,97%) à 17 363,03 points. Le Nasdaq était en hausse de 55,12 points (1,21%) à 4 621,25 et le S&P 500 de 15,26 points (0,77%) à 2 009,91 points.
Le produit intérieur brut réel a diminué de 0,1 % en août, après avoir enregistré une croissance nulle en juillet et des augmentations au cours des six premiers mois de l'année.
La production de biens a diminué de 1 % en août, la plupart des principaux sous-secteurs, notamment celui de l'extraction de pétrole et de gaz et celui de la fabrication, ayant enregistré un recul. Les services publics ont augmenté en août.
Les grandes banques canadiennes, les compagnies de crédit et le gouvernement du Canada auraient conclu une entente permettant une réduction des frais que les commerçants doivent verser lors d'achats payés par leurs clients avec des cartes de crédit.
Selon des sources familières au dossier, l'accord permettrait des réductions de frais à quelque 700 000 petites et moyennes entreprises du Canada.
Philippe Couillard a visité sa première usine en Chine vendredi, en prenant part à l'inauguration des installations de Prestolite, en banlieue de Pékin, une initiative d'Hydro-Québec dont les ventes pourraient dépasser les 100 millions $ d'ici à 2017. Ce partenariat avec une entreprise chinoise produit des moteurs pour des autobus électriques et des camions, un dérivé du légendaire moteur-roue d'Hydro-Québec.
Un bond qui vient du Japon
Un bond qui vient du Japon
«Le Japon a secoué le monde en annonçant cette nuit de nouvelles mesures de relance monétaire: on peut appeler cela la 'surprise de Halloween'», a relevé Phil Flynn, analyste de Price Futures Group, en référence à la populaire fête anglo-saxonne célébrée vendredi.
La Banque du Japon (BoJ) a contre toute attente décidé vendredi d'assouplir davantage sa politique monétaire. Elle a augmenté son programme de rachat d'actifs, dans l'espoir de donner un coup de fouet à une économie chancelante, faisant bondir les Bourses mondiales.
Cette décision a instantanément fait grimper le dollar à des niveaux inédits depuis près de sept ans (janvier 2008) face au yen, provoquant des remous sur les marchés de matières premières libellées en dollars. Le brut WTI, coté à New York, est passé sous les 80 dollars le baril.
La BoJ a fait savoir qu'elle allait désormais augmenter la base monétaire de 80.000 milliards de yens (583 milliards d'euros) par an, contre 60.000 à 70.000 milliards auparavant.
«Wall Street ne fait que suivre le mouvement, mettant de côté toute crainte sur une éventuelle hausse des taux aux Etats-Unis, accueillant à bras ouverts la bonne humeur accompagnant traditionnellement tout stimulus monétaire», a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Pour ne rien gâcher, une série d'indicateurs américains de bonne tenue retenait aussi l'attention: le moral des ménages a progressé contre toute attente en octobre par rapport à septembre, selon l'Université du Michigan, et l'activité économique de la région de Chicago a connu une hausse inattendue en octobre, selon l'association professionnelle ISM.
Starbucks à la peine
Cet enthousiasme reléguait au second plan des résultats d'entreprises mitigés aux Etats-Unis, dont ceux de la chaîne de cafés Starbucks (-2,57% à 75,33 dollars), plombée par des ventes à nombre de magasins comparables et des perspectives décevantes.
Dans l'énergie, la major pétrolière ExxonMobil, qui a largement dépassé les attentes au troisième trimestre malgré le recul de la production de brut sur fond de chute des prix, s'appréciait de 0,98% à 95,38 dollars. De même, le groupe pétrolier Chevron qui a augmenté son bénéfice net au troisième trimestre, grignotait 0,06% à 117,27 dollars.
La banque Citigroup, qui a réévalué jeudi après coup à la baisse son bénéfice net du troisième trimestre, invoquant des provisions liées à des contentieux juridiques plus importantes qu'annoncé au départ, cédait 0,28% à 53,00 dollars.
Le géant internet Google, qui vient d'annoncer le départ d'un des cofondateurs d'Android, son système d'exploitation mobile, s'appréciait de 1,08% à 566,31 dollars.
Le leader américain des magasins à prix cassés Dollar General (0,67% à 62,87 dollars) a prolongé une nouvelle fois vendredi son offre publique d'achat hostile visant son concurrent Family Dollar Stores (0,23% à 78,00 dollars), déjà fiancée depuis l'été à un troisième acteur du secteur, Dollar Tree (+1,74% à 60,56 dollars).
Le marché obligataire reculait. Signe d'une demande moins forte, le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,333% contre 2,305% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,069% contre 3,036%.
Avec AFP