Le déclin s'est poursuivi sur les places boursières nord-américaines aujourd'hui. À New York comme à Toronto, les investisseurs sont nerveux à l'approche du précipice fiscal. À cet égard, le discours relativement optimiste de gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney n'a pas rassuré les investisseurs. La Bourse de Toronto a reculé de 0,32%. Le S&P/TSX a perdu 39,54 points, à 12 191 points.
À Wall Street, après avoir enregistré la veille sa plus forte chute de l'année, de bons chiffres américains ont échoué à retenir l'attention des courtiers emportés par un puissant mouvement de vente: le Dow Jones a abandonné 0,94% et le Nasdaq 1,42%.
Le Dow Jones Industrial Average a reculé de 121,41 points à 12 811,32 points, soit son plus bas niveau depuis le 25 juillet, et le Nasdaq, de 41,71 points à 2 895,58 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a glissé de 1,22% (-17,02 points) à 1 377,51 points.
Au lendemain de la réélection du président Barack Obama mardi, le Dow Jones avait chuté mercredi de 2,36%, soit son plus net plongeon depuis le 9 novembre 2011, dans un marché miné par des craintes pour le budget fédéral aux Etats-Unis. Il avait été suivi des autres grands indices, qui avaient tous glissé de plus de 2%.
Jeudi, la dégringolade du marché s'est poursuivie après un bref passage dans le vert en début de séance suivant la publication de bonnes statistiques économiques américaines.
"C'est tout simplement la suite du très fort mouvement de ventes observé hier. Tout ceux qui n'avaient pas vendus sont devenus nerveux et, dès que la tendance est devenue plus claire en cours de matinée, ils se sont joints au mouvement", a commenté Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
Le plongeon technique du titre du géant technologique Apple n'a rien arrangé, et a encore "accentué la perte de l'appétit pour le risque", a-t-il relevé.
"Apple est le composant le plus important du S&P 500, dont il représente 5%", et "les gens le vendent pour se préparer à acheter d'autres titres et diversifier leurs portefeuilles", dans un contexte de concurrence accrue dans le secteur technologique, a noté Lee Munson, de Portfolio.
Or cette action, qui s'est hissée au-delà de 700 dollars en septembre, occupe une place prédominante dans les portefeuilles des fonds d'investissements, a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, ce qui explique que tout mouvement violent de son titre se répercute sur le reste du marché.
Des indicateurs économiques de bon augure aux Etats-Unis, avec une baisse inattendue des inscriptions au chômage et un déficit commercial qui a, contre toute attente, reculé, n'ont pas réussi à freiner le déclin de Wall Street.
Dans le contexte actuel, "ils n'ont absolument pas pesé", a précisé Michael James.
Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est resté stable par rapport à mercredi soir, à 1,632%, et celui à 30 ans a reculé à 2,769% contre 2,821%.
Tim Horton et Cascades déçoivent
Malgré des résultats en croissance, Tim Hortons a déçu les investisseurs, les ventes et le profits étant sous les attentes. La chaîne de restauration rapide ressent la pression de ses concurrents. La croissance des ventes comparables, un baromètre clé pour les détaillants, s'est établie à 1,9% au Canada, tandis que David Hartley, de Credit Suisse, attendait 2%. Au trimestre comparable de 2011, les ventes comparables s'établissaient à 4,7%. Le titre a perdu 5 %.
Cascades a elle aussi manqué la cible avec un bénéfice 50% moins élevé qu'anticipé. Le fabricant de produits d’emballage et de papier hygiénique a dévoilé un profit par action de 0,07 $. Les analystes anticipaient plutôt un profit par action d’entre 0,14 $ et 0,15 $. Son action a perdu près de 10 %.
Canadian Tire a aussi dévoilé ses résultats aujourd'hui. Son bénéfice ont reculé au dernier trimestre en dépit d'une hausse de ses ventes. Son action a reculé de 2,32 %.
Air Canada a étonné grâce à des résultats meilleurs que prévu. Ses ventes de 3,33 G$ surpassent de peu les prévisions des analystes qui tablaient sur des revenus de 3,32 G$. L'action du transporteur aérien s'est appréciée de o,53 %.