À la veille du scrutin aux Etats-Unis, les marchés boursiers nord-américains se sont montrés hésitants. Alors qu’elle pointait en territoire positif en milieu de journée, la Bourse de Toronto a cédé 0,22 % à la clôture des marchés. La majorité des secteurs ont participé à cette baisse.
Un des titres les plus bousculés aujourd’hui à Toronto est celui de Second Cup, qui a lâché 20 % de sa valeur aujourd’hui. L’entreprise a annoncé qu’elle coupait son dividende de près de moitié pour financer des projets de croissance. L’action a reculé de 1,47, pour terminer à 5,88 $.
Le S&P/TSX a perdu 27 points, à 12 352.
La Bourse de New York a achevé lundi en légère hausse u, les investisseurs faisant preuve de prudence à la veille de l'élection présidentielle américaine dont l'issue reste incertaine: le Dow Jones a avancé de 0,15% et le Nasdaq de 0,59%.
Le Dow Jones Industrial Average a gagné 19,28 points à 13 112,44 points et le Nasdaq, 17,53 points à 2 999,66 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a avancé de 0,22% (+3,05 points) à 1 417,25 points.
Wall Street, rivée sur le scrutin présidentiel, "est restée calme car personne ne sait ce qui va se passer demain", a noté Dan Greenhaus, de BTIG.
Alors que le président sortant démocrate, Barack Obama, et son opposant républicain, Mitt Romney, restent au coude-à-coude dans les sondages, "il est difficile d'imaginer que des opérateurs prennent des positions importantes", a renchéri Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
"Nous ne savons pas qui va l'emporter et nous ne le saurons peut-être pas avant mercredi matin", a-t-il expliqué.
De plus "nous ne savons pas comment va réagir le marché" une fois qu'il aura été établi sans contestation possible qui est le gagnant, a-t-il ajouté.
Wall Street semble "plutôt voter pour Romney", réputé plus proche du monde des affaires et "du genre à pencher pour l'austérité", ce qui favoriserait l'équilibre budgétaire.
Mais les investisseurs apprécient aussi grandement "tout l'argent gratuit" injecté dans l'économie américaine grâce à la politique monétaire accommodante de la banque centrale des Etats-Unis sous l'administration de M. Obama, selon M. Blicksilver.
Dans ce contexte, le seul indicateur économique majeur diffusé dans la journée aux Etats-Unis n'a pas suffi à rassurer nettement les opérateurs.
Selon l'association professionnelle ISM, l'activité dans les services a en effet enregistré en octobre une baisse légèrement plus marquée que prévu, cédant 0,9 point par rapport au mois précédent pour atteindre 54,2% alors que le consensus des analystes tablait sur 54,5%.
Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,684% contre 1,726% vendredi soir, et celui à 30 ans à 2,871% contre 2,917%.