La Bourse de Toronto termine la semaine en force, avançant de 1,13 % à la clôture des marchés. Alimentée par les secteurs des matériaux et de l'énergie, le S&P/TSX a gagné 139 points, à 12 499 points.
À New York, la Bourse a poursuivi son envol, se hissant à de nouveaux sommets depuis 2007, toujours portée par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a annoncé jeudi des mesures inédites de soutien à l'économie du pays: le Dow Jones a gagné 0,39% et le Nasdaq 0,89%.
Selon des chiffres à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a clôturé à un sommet plus atteint depuis le 10 décembre 2007, s'adjugeant 52,42 points à 13 592,28 points, et le Nasdaq, à un niveau plus atteint depuis le 9 novembre 2000, à 3 183,95 points (+28,12 points).
L'indice élargi Standard & Poor's 500, a quant à lui atteint un nouveau plus haut depuis le 31 décembre 2007, progressant de 5,78 points à 1 465,77 points.
Wall Street, qui avait été propulsée à des sommets la veille après l'annonce par la Fed du déploiement d'un troisième cycle de mesures d'assouplissement quantitatif ("QE3") pour soutenir la relance économique américaine, a continué sur sa lancée vendredi, atteignant de nouveaux records depuis 2007.
"Tout ici n'est que "QE3+"!", s'est exclamé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, pour qui le marché pourrait se diriger vers de nouveaux records historiques dans les prochains mois.
"La décision de la Fed va dans le sens du programme de rachats d'obligations récemment annoncé par la Banque centrale européenne (BCE) et du feu vert donné par la Cour constitutionnelle allemande au nouveau dispositif permanent de secours de la zone euro: cela favorise l'appétit pour le risque et bénéficie aux places boursières", ont résumé les experts de Charles Schwab.
Décrivant une situation économique maussade et un taux de chômage "qui reste élevé", la banque centrale s'est engagée à racheter des titres adossés à des créances immobilières émis par les organismes de refinancement hypothécaires parapublics (Fannie Mae, Freddie Mac).
Fait rare, elle ne s'est pas engagée sur un calendrier fixe, mais sur un montant mensuel de 40 milliards de dollars, tout en ajoutant qu'elle continuera le programme si "la perspective du marché du travail ne s'améliore pas nettement".
Par ailleurs, les chiffres économiques étaient bons aux Etats-Unis: le moral des ménages a bondi en septembre, selon un indice de confiance des consommateurs américains publié vendredi par l'Université du Michigan. En outre, les ventes au détail ont poursuivi leur rebond en août.
"Nous ne sommes pas à l'abri d'une correction pour autant", a nuancé M. Cardillo, citant "les événements préoccupants au Moyen-Orient" comme éléments perturbateurs potentiels de la hausse du marché.
Le marché obligataire a nettement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,870% contre 1,756% jeudi et celui à 30 ans à 3,088% contre 2,967%.