Wall Street a finit en légère hausse vendredi, à l'issue d'une séance marquée par des hésitations entre un bon indicateur américain et des craintes persistantes pour le budget fédéral américain: le Dow Jones a grappillé 0,03% et le Nasdaq 0,32%.
Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 4,07 points à 12.815,39 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 9,29 points à 2.904,87 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a avancé de 0,17% (+2,34 points) à 1.379,85 points.
Après une ouverture en baisse, la place new-yorkaise a été soutenue par la publication d'un indice montrant une hausse du moral des ménages américains mais des craintes au sujet d'un étranglement du budget fédéral susceptible de faire replonger l'économie américaine dans la récession ont fait hésiter le marché.
Ainsi, une intervention du président Barack Obama, la première depuis sa réélection mardi, au cours de laquelle il a exigé que les Américains les plus aisés acquittent davantage d'impôts pour lutter contre le déficit, n'a pas réussi à rassurer les courtiers.
« M. Obama a campé sur ses positions et de son côté (le président républicain de la Chambre) John Boehner a souligné qu'une hausse d'impôts n'était pas une bonne chose pour l'entrepreneuriat », a commenté Evariste Lefeuvre, économiste chez Natixis à New York.
En effet, peu avant le discours de M. Obama à Washington, M. Boehner avait réitéré son opposition à toute hausse d'impôts sur les ménages les plus aisés, estimant qu'« augmenter les impôts ralentirait notre capacité à créer les emplois que tout le monde veut créer ».
Dans ce contexte, « on se rend compte que les inquiétudes sur la menace d'un +mur budgétaire+ n'ont pas fini de peser sur le marché », a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, faisant référence à un ensemble de hausses d'impôts et de baisses des dépenses publiques automatiques qui entreront en vigueur le 1er janvier faute d'accord politique.
Dans la matinée, la hausse de l'indice de confiance des consommateurs américains de novembre à son niveau le plus élevé depuis juillet 2007 avait rassuré les opérateurs.
« Savoir que les consommateurs sont optimistes, à l'approche de la saison des fêtes qui plus est, est une bonne nouvelle » pour l'économie américaine, a noté M. Cardillo, notant que « la consommation représente environ 70% de la croissance économique américaine ».
Le marché obligataire a monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,613% contre 1,632% jeudi, et celui à 30 ans à 2,752% contre 2,769%.