Les Bourses de Toronto et New York aontterminé sans direction mardi, tiraillées entre des indicateurs économiques moroses aux Etats-Unis et des spéculations croissantes sur une intervention de la Banque centrale européenne (BCE): Toonto a cédé 0,06 %, Dow Jones 0,42% mais le Nasdaq a pris 0,26%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, l'indice S&P/TSX Dow Jones Industrial Average a lâché 54,90 points par rapport à vendredi, à 13 035,94 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 8,10 points à 3 075,06 points. La place new-yorkaise était restée fermée lundi pour cause de jour férié aux Etats-Unis.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,12% (-1,64 point à 1.404,94 points).
Les indices de la place new-yorkaise, avaient ouvert dans le rouge et s'étaient enfoncés en territoire négatif avec l'annonce des baisses inattendues de l'indice ISM manufacturier en août et des dépenses de construction en juillet aux Etats-Unis. Ils se sont toutefois rapprochés de l'équilibre en cours de séance sur des spéculations d'une action prochaine de la BCE.
"Le marché est reparti dans l'après-midi à la faveur de commentaires sur ce que (le président de la BCE, Mario) Draghi pourrait faire" dans les prochains jours, a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Il s'agissait "d'un tweet d'un gérant de portefeuilles bien connu selon lequel M. Draghi appuie le rachat d'obligations (de deux à trois ans) de pays périphériques de la zone euro", a-t-il précisé, se référant à l'investisseur Bill Gross, de Pacific Investment Management.
Des propos tenus lundi devant des parlementaires européens par Mario Draghi avaient également conforté les espoirs des courtiers.
Mais "les échanges restaient faibles" alors que les courtiers rentraient progressivement de vacances, a relativisé M. Blicksilver, ce qui accentuait la volatilité du marché.
"Cette semaine est chargée sur le plan économique", a relevé quant à lui David Levy, de Kenjol Capital Management, citant notamment la publication du rapport très attendu sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis pour le mois d'août, prévue vendredi.
S'ils renforcent l'idée que l'économie américaine peine à voir accélérer plus vigoureusement son activité, allant dans le sens d'une nouvelle action de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour stimuler la croissance des Etats-Unis, les chiffres publiés mardi "restent mauvais (...) et la détérioration de l'économie n'est pas positive pour les résultats des entreprises", a noté M. Levy.
Le président de la Fed Ben Bernanke avait rappelé vendredi sa détermination à agir davantage pour soutenir l'économie "si nécessaire".
Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 1,581% contre 1,562% vendredi et celui à 30 ans à 2,689% contre 2,684%.
Le dollar canadien a reculé de 0,01% face au dollar américains, terminant la journée à 1,014 $US.