Les Bourses font preuve d'un peu de fébrilité à la mi-séance mercredi alors qu'approche la décision de la banque centrale américaine (Fed) sur le maintien de son soutien à l'économie. À Toronto, S&P TSX perd 0,21 % à 12 807,16.
À New York, le S&P 500, qui se trouve à quelques encablures seulement de son record historique atteint le 2 août (1.709,62 points), cède 0,20 % à 1 701,37. Le Nasdaq perd 0,14% à 3740,43.
Pour soutenir la reprise économique, la banque centrale injecte actuellement 85 G$ US par mois dans le circuit financier via l'achat de bons du Trésor et de titres hypothécaires mais plusieurs de ses responsables ont récemment suggéré qu'ils pourraient mettre un frein à ce programme.
Le Comité de politique monétaire de la Fed devrait lever le suspense sur ses intentions dans le communiqué attendu à 18H00 GMT à l'issue d'une réunion de deux jours. Le président de l'institution, Ben Bernanke, tiendra une conférence de presse dans la foulée, à partir de 18H30 GMT.
Plusieurs scénarios sont possibles, selon Sam Stovall de S&P Capital IQ.
«Ils peuvent choisir de ne rien faire mais alors ce serait une mauvaise nouvelle car cela impliquerait que l'économie est trop faible pour supporter tout ralentissement du soutien de la Fed», note-t-il.
«Ils peuvent aussi choisir de réduire drastiquement les rachats d'actifs mais ils auraient du mal à le justifier car les dernières données sur l'économie américaine sont bonnes sans être fantastiques», ajoute-t-il.
Le scénario le plus probable à ses yeux est un ralentissement «modeste» de l'aide de la Fed, de l'ordre de 10 G$.
Pour l'économiste Chris Low, de FTN Financial, la Fed devrait aussi continuer «à promettre de laisser son taux directeur à un niveau très bas pendant encore un certain temps» après la fin de son programme de rachats d'actifs. Ce taux est proche de zéro depuis fin 2008 et l'institution ne devrait pas le modifier avant que le chômage ne tombe sous les 6,5%.
De façon générale, après des mois de spéculations sur les intentions de la Fed, le marché espère surtout être «soulagé que ce soit fini», remarque M. Stovall.
Ces considérations reléguaient au second plan des données mitigées sur l'immobilier américain, indiquant que les mises en chantier de logements ont augmenté moins que prévu en août aux Etats-Unis et que les permis de construire ont chuté.
Plusieurs sommets à Toronto
Plusieurs sommets à Toronto
Au Canada, les cours de plusieurs entreprises atteignent mercredi des sommets sur un an. C’est le cas notamment d’Atrium Innovations (18,10 $), de Dollarama inc. (81,76 $), de Génivar inc. (26,33 $), d’Imax Corp. (30,36 $), de la Banque Nationale (85,25 $) et de Transcontinental inc. (15,07 $), éditeur du site LesAffaires.com.
Aux États-Unis, le groupe de messagerie FedEx grimpe de 2,91% à 113,90 $ après avoir publié un bénéfice trimestriel meilleur que prévu.
L'éditeur de logiciels Adobe Systems bondit de 6,73% à 51,38 $. Le bénéfice trimestriel de la société est ressorti inférieur aux attentes mais les investisseurs saluent la croissance meilleure que prévu du nombre d'abonnés en ligne.
Le groupe agro-alimentaire General Mills, fabriquant des céréales Cheerios ou des légumes congelés de Géant Vert, a publié un bénéfice en baisse, comme plus ou moins prévu par les analystes (-0,96% à 49,30 $).
La nomination par l'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (EA) d'un nouveau directeur général, Andrew Wilson, recruté en interne, est reçue froidement par le marché (-3,33% à 26,68 $).
L'opérateur de télécoms AT&T, qui a annoncé un accord avec America Movil lui permettant d'améliorer ses services pour les entreprises multinationales opérant en Amérique latine, cède 0,86% à 34,45 $.
Le conglomérat General Electric perd 0,14% à 24,48 $. Le groupe a prévenu que l'acquisition du motoriste italien Avio allait se traduire par une charge exceptionnelle de 2 cents par action dans ses comptes du troisième trimestre.
Le géant de l'informatique Apple, qui sort mercredi la dernière version de son système d'exploitation mobile iOS7, s'apprécie de 1,37% à 461,56 $.
Le marché obligataire évolue en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progresse à 2,870% contre 2,853% mardi soir, et à 30 ans à 3,837% contre 3,840% la veille.