Les Bourses nord-américaines ont terminé une autre journée en baisse. Alors que New York a su contenir les pertes, Toronto a perdu encore près de 1 %, terminant à près de 1000 points sous son sommet de l’année.
L’indice S&P/TSX a lâché 118 points dans la journée pour terminer à 11 811 points. Tous les sous-secteurs sont en baisse, à part celui des technologies de l’information. Les secteurs des services aux collectivités, de matériaux et de l’énergie ont été durement touchés.
Du côté des statistiques, il n’y avait rien pour galvaniser les marchés. Le secteur immobilier ralentit au pays, c’est confirmé. Et les ventes des manufacturier canadiens progressent à pas de tortue, à l’exception de ceux du Québec.
Bombardier a été particulièrement touchée aujourd'hui. Son action a reculé de 6,27 % pour atteindre son plus bas niveau en trois ans. La société a subi une décote de Standard & Poor’s hier, rapprochant son titre du niveau des titres spéculatifs.
La toile de fond reste la même : morose. L’impasse fiscale et la situation en Europe, officiellement en récession, minent l’humeur des investisseurs.
Wall Street a terminé dans le rouge à l'issue d'une séance en dents de scie. Le Dow Jones a reculé de 0,23% et le Nasdaq de 0,35%.
Le Dow Jones Industrial Average a abandonné 28,57 points à 12 542,38 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,87 points (bien 9,87 points) à 2 836,94 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a lâché 0,16% (-2,17 points) à 1 353,32 points.
"Ce fut une séance très irrégulière", a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
"Le marché a nettement reculé puis s'est un peu repris", en dépit d'angoisses au sujet du budget fédéral américain et "de nouvelles économiques pas encourageantes du tout aux Etats-Unis", a-t-il noté. "Il est possible que le marché commence à être un peu trop vendu", a-t-il estimé.
Toutefois, pour l'instant et en l'absence de tout signe positif, "les investisseurs sont très pessimistes pour les perspectives du marché et ils continuent de vendre leurs titres, comme ces six dernières semaines", a noté David Levy, de Kenjol Capital Management.
"Cela créé des opportunités d'achat à bon compte", ce qui explique le rebond des indices dans le vert dans la matinée, mais le marché "ne parviendra pas à reprendre vraiment pied tant que le problème du +mur budgétaire+ ne sera pas résolu", a-t-il ajouté.
Si Démocrates et Républicains ne parviennent pas à un compromis avant la fin de l'année sur le budget, se mettront automatiquement en place dans le pays des coupes budgétaires et des hausses d'impôts qui risquent de faire tomber les Etats-Unis en récession.
Et les indicateurs publiés dans la matinée n'ont pas été de nature à rassurer les investisseurs sur la vigueur de l'économie américaine.
Le département du Travail a notamment annoncé que les nouvelles inscriptions au chômage avaient enregistré leur hausse la plus forte en sept ans après le passage de l'ouragan Sandy sur le nord-est du pays.
Et la banque centrale américaine a indiqué que l'activité manufacturière de la région de New York avait continué de se dégrader pour le quatrième mois d'affilée en novembre, tandis que celle de la région de Philadelphie a rechuté après un mois de hausse.
Les nouvelles en provenance d'Europe n'étaient pas plus réjouissantes. L'office européen de statistiques Eurostat a annoncé que la zone euro était entrée officiellement en récession au troisième trimestre 2012, pour la deuxième fois en trois ans.
"Cela n'a surpris personne mais ça reste une nouvelle marquante qui renforce la perte de confiance des investisseurs", a souligné M. Levy.
Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est resté stable par rapport à mercredi à 1,589% et celui à 30 ans a légèrement reculé à 2,724% contre 2,728% la veille.
À Wall Street, Wal-Mart chute de 3,62 % 68,72 $ US. Le plus gros détaillant au monde a indiqué que la saison des Fêtes serait plus concurrentielle.
L’action de Tembec efface 18,47 % de sa valeur à 1,81 $ tandis que la société a augmenté ses pertes.
Avec Les Affaires