Galvanisées par des discussions de fusion entre deux détaillants importants aux États-Unis et par un regain de confiance des investisseurs allemands, les Bourses nord-américaines débutent la séance sur une bonne note.
Vers 9h50, l’indice S&P/TSX gagne 71 points à 12 757. À New York, l’indice Dow Jones prend 54 points à 14036, le Nasdaq avance de 12 points à 3204 et le S&P 500 ajoute 6 points à 1526.
Le dollar canadien poursuit en revanche son déclin: il passe sous les 99 cents américains pour se négocier à 98,76 cents US.
Les liquidités abondantes sur les marchés financiers amènent les entreprises à réaliser des transactions d’envergure. Après Warren Buffett, la semaine dernière, qui a annoncé l’acquisition de Heinz, c’est au tour des chaînes de produits de bureau Office Depot et OfficeMax à discuter fusion.
Les titres de ces deux entreprises grimpent de respectivement 31 % et 27 %.
L’assureur canadien Great-West, filiale du conglomérat financier montréalais Power Corp., a pour sa part annoncé l’acquisition d’un assureur Irlandais pour 1,75 G$. Les transactions sur le titre de Great-West étaient interrompues pour l’annonce.
Les deux géants des télécommunications, Rogers et Telus, touchent un nouveau sommet en 52 semaines après avoir annoncé vendredi des résultats supérieurs aux prévisions.
La place new-yorkaise s'inscrit «dans le sillage des Bourses européennes» qui profitaient de l'annonce d'un indice de confiance Zew des milieux financiers allemands meilleur que prévu, a remarqué Patrick O'Hare de Briefing.com.
Cet indice a en effet dépassé le consensus d'analystes, pour atteindre 48,2 points et s'est hissé en février à son meilleur niveau depuis avril 2010.
Le marché financier était aussi aidé par «la possibilité d'une nouvelle grosse fusion» après l'annonce la semaine dernière du rachat de Heinz pour 28 milliards de dollars, dette comprise, par le milliardaire Warren Buffett et le fonds 3G Capital, a noté M. O'Hare.
«Des rumeurs ont circulé ce week-end sur des discussions entre (les deux distributeurs de fournitures de bureau américains) OfficeMax et Office Depot», a-t-il expliqué, notant que «les nouvelles de fusions-acquisition tendent à exciter le marché».
Toutefois, a prévenu Tony Venosa, analyste à Schaeffer's Investment Research, «la saison des résultats touche à sa fin» et «les marchés vont de nouveau tourner leur attention vers Washington tandis que s'approche une date butoir» pour le budget américain.
Sans accord entre démocrates et républicains, des coupes budgétaires se mettront automatiquement en place au 1er mars, affectant potentiellement la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis.
Google à plus de 800 $ US
L'action du géant de l'internet Google franchissait pour la première fois la barre des 800 dollars (+1,32% à 803,34 dollars). Selon des informations de presse, le groupe travaille sur un projet de lancement de magasins aux Etats-Unis s'inspirant du succès d'Apple dans ce domaine.
Le géant de l'agrochimie Monsanto, qui joue gros dans un litige arbitré mardi par la Cour Suprême américaine, qui met en jeu la propriété intellectuelle de ses graines transgéniques, lâchait 0,71% à 102,78 dollars.
Le groupe informatique Dell, qui doit présenter ses résultats après la clôture, grappillait 0,02% à 13,81 dollars.
Le fabricant d'appareils médicaux Medtronic a de son côté fait état d'un bénéfice et d'un chiffre d'affaires légèrement au-dessus des attentes du marché mais cela semblait insuffisant aux yeux des investisseurs (-3,46% à 45,49 dollars).
Les chiffres du groupe de gestion des remboursements pharmaceutiques Express Scripts étaient en revanche bien accueillis par le marché (+1,66% à 56,49 dollars).
Avec AFP