Les Bourses américaines ont connu une nette avancée, stimulées par le marché immobilier et l'emploi. Ces performances ont permis à l’indice S&P 500 de culminer vers un sommet qui n’avait pas été atteint depuis décembre 2007.
À Toronto, la Bourse a poursuivi sa progression en territoire positif. L’indice S&P/TSX a gagné 65 points pour s’approcher de son sommet des 52 semaines. Il a clôturé la séance à 12 674 points.
Sur le parquet canadien, le point saillant de la journée est l’acquisition par Transforce de Velocity Express. L’annonce de la transaction a eu un effet immédiat sur le titre, qui s’est envolé de 4 %, à 22,05 $.
À New York, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 84,79 points à 13 596,02 points. Il s'établit ainsi à son plus haut niveau depuis le 5 octobre.
Le Nasdaq s'est adjugé 18,46 points à 3 136,00 points et l'indice élargi Standard and Poor's 500 0,56% ou 8,31 points, à 1 480,94 points
"Les investisseurs ont apprécié les perspectives économiques offertes par les indicateurs" publiés à Washington, a remarqué Jack Ablin, de Harris Private Bank.
Les autorités américaines ont en effet indiqué avant l'ouverture de la Bourse de New York que les mises en chantier avaient enregistré en 2012 leur hausse la plus forte depuis 1983, témoignant du redémarrage du marché immobilier dans le pays.
Parallèlement, les nouvelles inscriptions au chômage ont fortement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis, après quatre semaines de hausse, pour atteindre le plus faible nombre de nouveaux chômeurs enregistrés en une semaine depuis cinq ans.
L'annonce en cours de séance d'une rechute de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (Nord-Est des Etats-Unis) n'a pas entamé l'état d'esprit positif des investisseurs.
"Le marché était décidé à monter", selon Steven Rosen de la Société Générale. "Il cherche sans doute à atteindre le seuil psychologique des 1 500 points pour le S&P 500".
Les résultats en demi-teinte des deux grands établissements financiers ayant diffusé leur résultats avant l'ouverture de la séance n'ont pas non plus découragé les courtiers.
Si Bank of America a fait état d'un bénéfice en très forte hausse pour 2012, son chiffre d'affaires s'est établi nettement en deçà des prévisions.
Citigroup, troisième banque américaine, a de son côté nettement déçu les attentes du marché, autant pour son bénéfice que pour son chiffre d'affaires.
Mais, a remarqué Fred Dickson, de DA Davidson, "il est difficile de tirer des conclusions des résultats des banques sur l'état de l'économie dans son ensemble ou sur les tendances de fond, car la plupart d'entre elles font face à une combinaison d'importants frais liés aux poursuites judiciaires et d'augmentation des réserves".
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est établi à 1,875% contre 1,824% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,068% contre 3,019% la veille.