La Banque mondiale a annoncé jeudi avoir attiré 110 millions de dollars australiens lors d’un emprunt utilisant la technologie de la blockchain, davantage que prévu initialement à l’occasion de cette première opération du genre pour une grande institution internationale.
« Je suis ravie que cette transaction pionnière utilisant la technologie blockchain ait reçu un tel accueil des investisseurs », a commenté Arunma Oteh, trésorière de l’institution internationale.
La Banque mondiale espérait à l’origine lever 50 millions de dollars australiens selon un représentant, mais n’excluait pas de pouvoir emprunter le double.
L’obligation créée pour l’occasion a été conçue et distribuée par la banque Commonwealth Bank of Australia, à la demande de l’institution internationale.
Elle a été baptisée bond-i, l’acronyme en anglais de « blockchain operated new debt instrument » (nouvel instrument de dette géré par la blockchain), mais aussi le nom d’une plage célèbre près de Sidney.
L’obligation sera basée sur la blockchain « tout au long de son cycle d’existence », a précisé l’organisation.
La blockchain, ou chaîne de blocs, est surtout connue pour être la technologie sur laquelle repose le bitcoin et les autres cryptomonnaies ; elle permet de faciliter et de garder trace de toute transaction, financière ou autre, via un procédé de cryptage perfectionné théoriquement impossible à falsifier.
Cette technologie a déjà été utilisée dans des projets pilotes, notamment par le constructeur automobile allemand Daimler en 2017, mais selon la Banque mondiale, jamais sur la totalité de l’opération.