La Bourse de nord-américaines reculait légèrement mercredi en mi-séance, prudente avant de connaître l'issue très attendue d'une réunion de politique monétaire aux Etats-Unis.
À Toronto, les marchés semblaient indifférants à la nomination du nouveau ministre des Finances à Ottawa, Joe Oliver. L’indice S&P/TSX perdait 27 points (-0,19%) pour s’établir à 13 341 points à la mi-séance.
Couche-Tard poursuivait sur sa lancée entamée hier après que que l’entreprise ait annoncé le fractionnement de son titre. L’action prenait 4,5 %, à 90,75 $.
À New York, le Dow Jones Industrial Average reculait de 7,19 points, à 16 329,00 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 9,00 points à 4 323,42 points.
Le S&P 500 se dépréciait de 0,07% (+1,23 point) à 1 871,01 points.
"La plupart des investisseurs anticipent" le maintien du cap de la politique monétaire actuelle, à savoir "l'annonce d'une nouvelle réduction de 10 milliards de dollars des rachats mensuels d'actifs" par la Réserve fédérale américaine (Fed), a relevé Patrick Harare, de Briefing.dom.
Le comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale doit publier un communiqué à 14h00, peu avant la tenue d'une conférence de presse par la présidente de l'institution Janet Yellen, sa première depuis son arrivée à la tête de la Fed début février.
"Et, c'est précisément là où le marché hésite, ne sachant pas ce que la Fed va dire" sur les perspectives futures de son action, a précisé M. Harare.
Le marché tendra particulièrement l'oreille "lorsque la Fed fera part de son diagnostic sur l'économie (américaine) et sur les facteurs de risque auxquels elle sera confrontée à court terme", a souligné quant à lui Fed Dickens, de D.A. Davidson.
"Sera-t-elle plus optimiste ou plus pessimiste que prévu? Nous serons très attentifs en tout cas au degré de transparence que Mme Yellen adoptera dans son discours, pour sa première conférence de presse", a renchéri Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
Le marché continuait aussi à suivre de près l'évolution de la situation en Ukraine et en Russie.
Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi un traité historique rattachant la péninsule ukrainienne de Crimée à son pays, malgré les sanctions occidentales contre le Kremlin, mais il a assuré qu'il ne souhaitait pas intégrer à la Russie d'autres régions d'Ukraine.
Pandora Media dans le vert
Le groupe de messagerie Federal Express (FedEx), qui a fait état de prévisions annuelles pessimistes mercredi, après avoir été pénalisé au troisième trimestre de son exercice décalé par un hiver très rude aux Etats-Unis, cédait 0,60% à 137,74 dollars.
Le groupe informatique américain Oracle, qui a livré une performance trimestrielle en dessous des attentes, invoquant un effet de change défavorable, était sanctionné à Wall Street, perdant 2,32% à 37,94 dollars.
La radio sur internet Pandora Media s'adjugeait 0,83% à 35,27 dollars au lendemain de l'annonce d'un relèvement à partir de mai de 1 dollar, à 4,99 dollars par mois, du coût de l'abonnement mensuel à ses services sans publicité, dans un message paru sur son blog.
Le secteur automobile américain évoluait dans le rouge, alors que le constructeur japonais Toyota Motor a été condamné par la justice américaine à payer 1,2 milliard de dollars d'amende pour échapper à des poursuites liées à des problèmes d'accélération: GM cédait 0,27% à 35,07 dollars et Ford 0,03% à 15,48 dollars.
Pénalisé par des prévisions jugées décevantes par le marché, le fabricant d'équipement solaire SolarCity s'enfonçait de 4,11% à 73,93 dollars.
Le marché obligataire reculait légèrement. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait légèrement à 2,690% contre 2,681% mardi soir, tout comme celui à 30 ans, à 3,635% contre 3,627% à la précédente clôture.