New York et Toronto ont fortement rebondi dans la dernière heure de la séance. Les investisseurs ont mis fin à la plus longue séquence de déclin à Wall Street depuis quatre ans.
Voici l'état de la situation à la fermeture:
À Toronto, le S&P/TSX gagne 230 points ou 1,75% à 13 381 points;
Le dollar canadien se déprécie de 0,07% à 75,01 cents américains;
À Wall Street, l'indice élargi S&P 500 monte de 73 points ou 3,93% à 1941 points;
Le Dow Jones ajoute 620 points ou 3,95% à 16 286 points
Le Nasdaq, à dominante technologique, s'élève de 192 points ou 4,25% à 4 698 points;
Le baril de WTI se négocie à 38,95$US, soit une baisse de 0,94%;
L'or accuse une baisse de 1,34% à 1123$US l'once.
À Toronto, le secteur des matériaux affiche une perte de plus de 3%, soit la pire. En revanche, les services publics gagnent 3,67%.
À New York, les trois principaux indices enregistrent le meilleur gain d’une séance en quatre ans.
WSP, la Nationale, et les technos
Le titre de WSP Global(Tor., WSP) perd 3,65%. La société d'ingénierie montréalaise a annoncé une importante acquisition en Ontario hier après la clôture des Bourses.
Le titre de la Banque Nationale(Tor., NA) avance de 5,10%, après que l'institution financière montréalaise a dévoilé un bénéfice supérieur aux prévisions à son troisième trimestre (lire notre article complet à ce sujet). Celui de la Banque Royale(Tor., RY) recule de plus de 0,46%, même si celle-ci a dépassé les attentes et a haussé son dividende trimestriel.
L’action de TSO3(Tor., TOS) perd 0,55% à 1,81$. Les investisseurs ont ignoré le commentaire optimiste de Chase Bethel, de Desjardins Marché des capitaux. L’analyste croit que l’action du spécialiste de la stérilisation à basse température de Québec entrera dans un « cercle vertueux ».
Le secteur des technologies rebondit fortement à Wall Street. Apple(Nasdaq., AAPL) monte de 5,75% à 109,70 $US. Amazon(Nasdaq., AMZN) ajoute 7,48% à 501,01 $US. Facebook(Nasdaq., FB) ajoute 5,05% à 87,19 $US. Netflix(Nasdaq., NFLX) grimpe de 8,54% à 110,19 $US. Google(Nasdaq., GOOGL) bondit de 7,79% à 660,17 $US.
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C'était la deuxième journée de suite que Wall Street s'essayait au rebond, mais, autant mardi les indices avaient plongé en fin de séance, autant la hausse s'est accélérée au fil de la journée de mercredi, mettant un coup d'arrêt à une série de six séances de baisse qui a, selon le Wall Street Journal, détruit 2.000 milliards de dollars de valorisation boursière.
« Le marché reprend pied », s'est réjoui Chris Low, de FTN Financial.
« Je ne peux pas dire si on a touché le fond, mais je n'ai aucun problème à revenir sur le marché », a-t-il ajouté, pariant sur une stabilisation à un niveau proche de celui de mercredi - même si la conjoncture chinoise ne semble toujours pas très encourageante, après le recul de plus de 40% des places boursières du pays depuis juin.
« Cela fait cinq ans » que les conjonctures divergent entre les deux pays, a-t-il souligné, et « les États-Unis vont bien" a-t-il souligné.
De fait les commandes de biens durables, qui se sont contre toute attente affichées en nette hausse pour juillet, ont été interprétées par plusieurs économistes comme le signe que « les entreprises (américaines) se sont remises à investir lourdement ».
M. Low se montrait ainsi plus optimiste que le président de la Réserve fédérale de New York William Dudley, qui a invoqué les risques posés par l'économie chinoise, entre autres, pour déclarer que le besoin de relever les taux d'intérêt américains dès septembre lui apparaissait « moins impérieux » qu'il y a quelques semaines.
Les taux d'intérêt de la Fed sont proches de zéro depuis la fin 2008, ce qui apporte un soutien à l'économie américaine, et, désormais, « la question est de savoir si repousser le relèvement des taux suffira à rapprocher le marché de ses sommets », a souligné Charlie Bilello, chez Pension Partners.
« Ce ne sera probablement pas le cas », selon M. Bilello, qui note que, entre la mollesse des résultats d'entreprises américaines, l'effondrement des matières premières et la chute des marchés émergents, « il y a de quoi garder de la volatilité au-delà d'une semaine ou deux ».
« Il va y avoir beaucoup de rebonds, cela va tromper des gens qui se diront que tout est fini, et puis il y aura d'autres vagues de ventes (d'actions) pendant un mois ou deux », a-t-il affirmé.
Le marché obligataire était en baisse, le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichant à 2,183% contre 2,089% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,936% contre 2,816% auparavant.
Selon le fonds Janus, dirigé par le spécialiste des marchés obligataires Bill Gross, le marché des bons du Trésor américain pourrait avoir limité ses gains durant la panique boursière de lundi en raison de ventes massives réalisées par les autorités chinoises.