Wall Street a terminé vendredi la semaine sur une note positive, les indices profitant de résultats d'entreprises meilleurs que prévu et d'un indicateur allemand favorable. Toronto n’a pas eu cette chance ou la Bourse a reculé modestement. L’indice S&P/TSX s’est délesté de 7 points (-0,06%) pour terminer la semaine à 12 816 points.
L’action de RIM a surfé cette semaine sur plusieurs nouvelles, mais la remontée du titre s’est arrêtée aujourd’hui. L’action du fabricant du BlackBerry a perdu un peu plus de 1 %, à 17,61$.
L’action de Metro a fermé la semaine à un sommet historique, à 65,11 $. Les investisseurs ont salué la vente, plus tôt cette semaine, de la moitié de la participation de Metro dans Couche-Tard. Plusieurs analystes spéculent sur les acquisitions que pourrait faire Metro avec les 479 M$ recueillis par le biais de cette transaction. Les yeux se tournent de plus en plus vers le Groupe Jean Coutu.
À New York, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 70,65 points (0,51%) à 13 895,98 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 19,33 points (0,62%) à 3 149,71 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est adjugé 0,54% (+8,14 points) à 1.502,96 points. Il dépasse ainsi à la clôture le seuil symbolique des 1.500 points pour la première fois depuis décembre 2007 et termine en hausse pour la huitième séance consécutive, ce qui n'était pas arrivé depuis 2004.
"Les fondamentaux économiques sont bons", a remarqué Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. Près de 70% des entreprises du S&P ayant publié leurs résultats "ont publié des bénéfices et des chiffres d'affaires supérieurs aux attentes du marché", a-t-il remarqué.
Alors que la banque centrale américaine continue de mener une politique monétaire très accomodante, "les investisseurs qui étaient restés jusque là en retrait, craignant les risques liés aux débats politiques à Washington sur le budget ou le plafond de la dette, reviennent sur le marché", a-t-il expliqué.
"Cela permet au S&P d'enregistrer sa plus longue série de séances à la hausse depuis 2004", a-t-il noté.
Dans ce contexte, les investisseurs ne veulent en effet pas risquer de passer à côté de profits et injectent de façon continue sur le marché de l'argent encore frais en ce début d'année, a remarqué Michael Gayed, de Pension Partners.
Les courtiers ont été confortés dans leur sentiment par la publication vendredi de "résultats d'entreprises meilleurs que prévu", à l'instar de ceux du fabricant de produits d'hygiène et de cosmétique Procter and Gamble ou de la chaîne de café américain Starbucks, ont remarqué les analystes de Charles Schwab.
La hausse supérieure aux prévisions de l'indice Ifo, qui mesure la confiance des entrepreneurs allemands, "apporte aussi son soutien au marché, éclipsant une contraction plus forte qu'attendu du produit intérieur brut du Royaume-Uni et une baisse surprise des ventes de maisons neuves aux Etats-Unis", ont-ils ajouté.
Si ces dernières ont progressé sur l'ensemble de l'année 2012 de 19,9%, elles ont de fait chuté en décembre alors que les analystes tablaient sur une hausse.
Le marché obligataire a terminé en nette baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,947% contre 1,844% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,133% contre 3,039%.