La Bourse de Toronto flanche davantage que Wall Street en avant-midi tandis que la croissance aux États-Unis est inférieure aux attentes des analystes. C’est le secteur de l’énergie qui freine la croissance.
Le secteur de l’énergie efface 1% de sa valeur. L’action de TransCanada perd 1,85% à 48,85 $ tandis que son projet d’oéloduc Keystone est retardé.
À New York, Wall Street hésite, faisant preuve de prudence suite à l'annonce d'une croissance moins forte que prévu de l'économie américaine au premier trimestre: le Dow Jones s'appréciait de 0,18% tandis que le Nasdaq lâchait 0,30%.
Vers 11H15, l'indice Dow Jones Industrial Average avançait de 26,11 points à 14.726,91 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 9,79 points à 3.280,20 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 reculait de 0,09% (-1,35 point) à 1.583,81 points.
Wall Street avait terminé en hausse jeudi, stimulée par les bons chiffres de plusieurs grands groupes américains et par un signe encourageant sur le marché de l'emploi aux États-Unis: le Dow Jones avait gagné 0,17% à 14.700,80 points et le Nasdaq 0,62% à 3.289,99 points.
"Alors que le marché est submergé par une nouvelle salve de résultats d'entreprises à digérer, la première estimation officielle du PIB du premier trimestre américain a déçu", ont remarqué les analystes de Charles Schwab.
La croissance économique des États-Unis a en effet progressé de 2,5% en rythme annualisé cet hiver. Cela représente une nette accélération par rapport au trimestre précédent, quand le PIB américain avait crû officiellement de 0,4%, mais c'est en dessous des attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur une hausse du PIB de 2,8%.
Les investisseurs étaient toutefois un peu rassurés par le chiffre sur la consommation des ménages, qui a connu pendant les trois premiers mois de l'année sa progression la plus forte en plus de deux ans (3,2% en rythme annualisé), et a fourni à elle seule plus de 2,2 points de croissance au pays.
De plus, a remarqué Patrick O'Hare de Briefing.com, "une croissance faible devrait pousser la Fed (banque centrale américaine) à prolonger sa politique actuelle, qui est toujours une source de soutien au marché".
Les investisseurs continuaient par ailleurs à éplucher les comptes de plusieurs entreprises.
Le deuxième groupe énergétique américain, Chevron, satisfaisait le marché avec un bénéfice net en baisse de 4,5% mais supérieur aux prévisions (+1,14% à 119,86 dollars).
Le spécialiste du pneu Goodyear a aussi dégagé un bénéfice meilleur que prévu malgré la baisse de ses ventes, ce que saluait les opérateurs (+1,82% à 13,17 dollars).
La banque d'affaires franco-américaine Lazard a en revanche vu son bénéfice net chuter plus fort que prévu au premier trimestre, ce qui pesait sur son titre (-1,00% à 32,83 dollars).
Autre résultat décevant aux yeux du marché: ceux du spécialiste du commerce en ligne Amazon, qui a encore vu ses profits chuter de 37% au premier trimestre (-5,61% à 259,28 dollars).
L'éditeur de jeux électroniques Electronic Arts (EA), qui accumule les pertes financières et se prépare à annoncer de nouvelles suppressions d'emplois, a toutefois indiqué prévoir des résultats pour le trimestre en cours au niveau ou légèrement en dessus de ses précédentes prévisions, ce qui semblait rassurer le marché (+0,89% à 18,10 dollars).
La chaîne de grands magasins en difficulté JC Penney avançait de son côté de 7,09% à 16,32 dollars suite à la prise de participation de 7,91% par le milliardaire américain George Soros.
Le groupe internet Yahoo! s'appréciait de 0,54% à 25,33 dollars au lendemain de l'annonce de la démission du président du conseil d'administration Fred Amoroso.
Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,675% contre 1,711% jeudi soir, et celui à 30 ans à 2,870% contre 2,908% la veille.
Avec LesAffaires.com