À l'exception du Nasdaq, qui a fait du surplace, la majorité des principaux indices nord-américains ont terminé la séance de mercredi en territoire négatif.
Wall Street a terminé sans direction claire, freinée dans sa course par une salve de résultats contrastés et une hausse des taux d'intérêt américains. Pendant ce temps, sur Bay Sreet, l'indice S&P/TSX a perdu 75,21 points, à 12 670 points, une baisse de 0,59%.
À la Bourse de New York, le Dow Jones a cédé 0,17% ou 27 points pour terminer sa course à 15 540 points et le S&P 500 a reculé de 0,40% à 1 686 points, une perte de 6,70 points au courant de la journée. Quant à l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, il a de justesse dans le vert, grignotant 0,05 point, à 3.579,32 points.
La bonne humeur du marché à l'ouverture, suscitée notamment par la performance trimestrielle jugée encourageante du géant informatique Apple, a peu à peu laissé place à l'hésitation sur la place financière new-yorkaise.
"Une grande partie de l'attention du marché est consacrée aux résultats d'entreprises. Or, certains ont déçu et cela a précipité un petit mouvement de ventes", a commenté Alan Skrainka, stratège de Cornerstone Wealth Management.
Les comptes trimestriels de Caterpillar et AT&T, deux membres du Dow Jones, ont par exemple été fraîchement accueillis par le marché.
Souffrant de la conjoncture économique, le premier fabricant mondial d'engins de chantier a abaissé ses prévisions après un deuxième trimestre moins bon que prévu et l'opérateur de télécoms a fait état d'un bénéfice légèrement en dessous des attentes.
Dans l'ensemble, "seules 56% des entreprises" qui ont publié leurs résultats jusqu'ici "ont fait mieux que prévu, ce n'est pas énorme", a estimé M. Skrainka.
Une forte montée des taux d'intérêt américains à long terme "dans le sillage d'une émission obligataire décevante des bons à 5 ans (...) a eu un effet négatif" sur l'ensemble du marché et sur le secteur des constructeurs immobiliers en particulier, a relevé quant à lui Michael James, de Wedbush Securities.
Cette baisse du marché obligataire américain survenait également dans un contexte d'amélioration dans le secteur clef de l'immobilier aux Etats-Unis qui relançait les spéculations sur une éventuelle inflexion de la politique monétaire américaine, jusque-là exceptionnellement expansionniste.
Les Etats-Unis ont fait part mercredi d'une hausse plus forte que prévu des ventes de maisons neuves en juin.
Le marché obligataire a nettement reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,588% contre 2,516% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,653% contre 3,592% la veille.