Wall Street aura finalement avancé seule durant toute la séance de mardi, encouragé par la décision de l'administration Obama de reconduire les baisses d’impôt, y compris celles accordés aux plus nantis par son prédécesseur George W. Bush.
Les marchés américains continue de se nourrir d'espoir de reprise de la consommation, même si à ce jour seules les ventes aux détail semblent prendre du mieux. L'immobilier continue de traîner de la patte au sud de la frontière, même qu'une reprise à la normale n'est plus attendue, dit-on, avant 2014 dans ce secteur.
Pendant ce temps, la Bourse de Toronto est demeurée dans son état quasi-végétatif, à la suite de l’annonce par la Banque du Canada qui choisit une fois de plus de garder le taux directeur inchangé à 1%.
Si la plupart des observateurs s'attendaient à ce que la Banque du Canada conserve son taux directeur à 1 %, le ton utilisé dans le communiqué a été résolument négatif. Même si la banque ne prévoit pas un retour à la décroissance, elle confirme ses inquiétudes grandissantes quant au ralentissement qui affecte la reprise canadienne.
À la fermeture des marchés, la situation était la suivante à Toronto et New York.
- Le S&P/TSX avait reculé de 25 points, ou 0,19 %, à 13 250 points;
- Le S&P 500 avait avancé de 0,63 points, ou 0,05%, à 1 223 points;
- Le Dow Jones avait reculé d’un maigre 3 points, ou 0,03 %, à 11 359 points;
- Le Nasdaq avait monté de 3,6 points, ou 0,14 %, à 2 598 points;
- Le baril de pétrole s'était déprécie de 1,21$US, ou 1,35 %, à 88,17 $ US;
- L'once d'or a perdu 16,40$US, ou 1,16 %, à 1 399,70 $ US;
Stephen Gauthier, gestionnaire principal et stratège chez Fin-XO Valeurs mobilières, à Montréal, explique que malgré les apparences, les marchés furent encore très volatils aujourd'hui, avec de fortes hausses ou baisses selon les secteurs. Le titre de Resarch in Motion par exemple a perdu 1,77% en cours de journée, tandis que Bank of Montreal et TD Bank ont gagné respectivement 3,12% et 1,85% depuis hier.
Une autre illustration: le secteur des mines et métaux a débuté en forte hausse en matinée mais a fini par décliné fortement après que les investisseurs aient décidé d'enregistrer des profit. Ce fut le cas en particulier de l'or, qui après avoir atteint un sommet de 1 432,50 l'once en début de journée a provoqué un fort volume de ventes, provoquant la chute de valeur qu'on lui connaît.
«Il y a de la nervosité dans l'air», en conclut M. Gauthier. Et ce en dépit des gains impressionnants des Bourses depuis le début de l'année. Au total, le TSX s'est bonifié de 13% depuis janvier, alors que le S&P 500 a gagné 10%.