Les Bourses nord-américaines ont terminé sans direction, hésitant entre les craintes liées à la situation à Chypre dont le Parlement a rejeté un plan de sauvetage, et de bons chiffres de l'immobilier américain.
À Toronto, l’indice S&P/TSX a été freiné par le secteur de l’énergie. Il a lâché un peu plus de 7 points (-0,06%) pour clore la séance à 12 773 points.
Parmi les titres canadiens qui retiennent l’attention, celui de Rona a gagné près de 4 % aujourd’hui, les investisseurs appréciant l’arrivée d’un nouveau PDG. Robert Sawyer, jusque-là vice-président exécutif et chef de l'exploitation de Metro deviendra président et chef de la direction de Rona.
L’action de Couche-Tard a reculé de plus de 2 % après que l’entreprise ait annoncé ce matin des revenus en hausse, mais sous les attentes.
À quelques jours du dévoilement de ses résultats trimestriels, Lululemon a vu son action être malmenée en Bourse. Le fabricant de vêtements de yoga a connu des problèmes de qualité ces derniers temps, ce qui force l’entreprise à rappeler des produits. L’action a perdu plus de 2 %.
À New York, l'indice Dow Jones Industrial Average a gagné 4,22 points (0,03%) , à 14 456,28 points tandis que le Nasdaq a reculé de 8,49 points (-0,26%), à 3 229,10 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a perdu 0,24% (-3,76 points) à 1.548,34 points.
Wall Street, qui avait commencé la séance nettement dans le vert, a perdu de son élan alors que les investisseurs scrutaient les derniers développements au Parlement chypriote.
Ce dernier a en effet rejeté le très impopulaire plan de sauvetage conclu samedi avec l'Eurogroupe et censé éviter une faillite de l'île, qui prévoyait une taxe sans précédent allant jusqu'à 9,9% sur les dépôts bancaires.
"Même si Chypre représente moins d'un demi-point de l'économie européenne", la possibilité d'un brusque changement des règles a participé "au recul de la confiance envers le projet européen", surtout "quand il s'agit du caractère sacré des dépôts bancaires", selon Jack Ablin, de Harris Private Bank.
La crise chypriote a aussi remis sur le devant de la scène les interrogations sur la stabilité de la zone euro et son fonctionnement.
Les investisseurs américains avaient pourtant salué en début de journée des indicateurs positifs sur le marché de l'immobilier aux Etats-Unis.
Les mises en chantier de logement ont en effet rebondi plus que prévu dans le pays en février, gagnant 0,8% par rapport au mois précédent.
Indicateur de la construction à venir, le nombre de permis de construire accordés par les autorités a de son côté progressé de 4,6% par rapport à janvier, dépassant ainsi les attentes des analystes et s'établissant au niveau le plus élevé depuis juin 2008.
Les acteurs du marché se sont par ailleurs placés en retrait, attendant de savoir "ce que la banque centrale américaine (Fed) dira, ou ne dira pas, mercredi" à l'issue de la réunion de deux jours de son comité de politique monétaire, a relevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.
D'une manière générale, les économistes estiment que la Fed devrait annoncer la poursuite, jusqu'à nouvel ordre, de ses injections de liquidités dans le circuit financier au rythme de 85 milliards de dollars nets par mois.
Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,908% contre 1,956% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,135% contre 3,185% la veille.
Avec AFP