Pas d’apocalypse fiscale, mais beaucoup d’incertitude sur les marchés américains. Les principaux indices américains perdent près de 1%. La Bourse de Toronto résiste, mais Research In Motion (RIM) succombe.
Les républicains ont reporté à la semaine prochaine la solution à la crise fiscale qui sévit aux États-Unis. Tard jeudi soir, le président de la chambre des représentants, le républicain John Boehner, a donné congé aux représentants jusqu’au retour de la fête de Noël. Le vote sur une solution de rechange au « précipice fiscal » est donc reporté après Noël.
« La probabilité qu’on commence 2013 sans compromis a augmenté », commente Kevin Caron, stratégiste chez Stifel Nicolaus & Co au New Jersey. « Nous ne savons pas ce qui adviendra. Impossible de prédire un scénario. »
Selon les médias américains, M. Boehner estimait qu’il n’obtiendrait pas suffisamment de soutien pour voter sur son « plan B ». N’ayant pas réussi à trouver un compromis avec le président démocrate Barack Obama, M. Boehner avait indiqué qu’il soumettrait une solution de rechange aux élus. Le but étant d’augmenter la pression sur le président avec un plan déjà sanctionné par une des deux chambres.
Le coup de force de M. Boehner n’a cependant pas été livré. Il n’a pas réussi à recueillir suffisamment d’appui au sein de son propre parti.
Rappelons que des réductions de dépenses et des hausses d’impôt équivalentes à 600 G$ US seront automatiquement adoptées si les élus démocrates et républicains ne trouvent pas avant le Jour de l’an une solution de rechange soutenue par les deux partis. Le pouvoir exécutif est contrôlé par le président démocrate Barack Obama. Le législatif est partagé entre une chambre des représentants à majorité républicaine et un sénat à majorité démocrate.
La démonstration de force avortée augmente les inquiétudes. La possibilité de trouver un compromis semble de plus en plus difficile tandis que le recul de M. Boehner laisse entendre qu’il n’a pas un ascendant assez grand sur son parti.
Pourtant, les espoirs étaient plus forts depuis une semaine. Même s’il n’avait pas trouvé un accord, tant M. Boehner et M. Obama avaient mis de l’eau dans leur vin. Leur position n’était somme toute plus si éloignée.
Toronto, RIM , Nike et Cogeco (page suivante)
L’onde de choc se fait sentir moins fortement à Toronto. Le S&P/TSX est au neutre. À l’exception du secteur des technologies plombé par Research In Motion, les dix secteurs connaissent des mouvements relativement modérés dans le contexte volatil. Le secteur des technos perd 2,6%.
Le titre de Research In Motion (RIM) enlève 14,12% à 11,98$, vers 10h15. Même si le fabricant du BlackBerry dépasse les attentes, les analystes s’inquiètent de voir l’encaisse de la société arrivée à sec. PLUS:Bourse: RIM dégringole malgré de meilleurs résultats que prévu
L’action de Cogeco Câble est punie après l’annonce d’une acquisition à Vancouver pour un montant de 256 M$. Le titre du fournisseur d'infrastructures Internet PEER 1 Network Enterprises. Rappelons que les investisseurs sont toujours échaudés par l’échec de Cogeco au Portugal. L’acquisition d’Atlantic Broadband pour 1,36 G$ soulève aussi son lot d’inquiétudes. PLUS:Cogeco Câble offre 526 M$ pour PEER 1 Networks, le titre chute
À New York, Nike connaît une bonne progression après le dévoilement de résultats trimestriels meilleurs que prévu. Le titre du fabricant de vêtements de sport prend 4,8% à 103,78 $ US.
Les cotes (à la page suivante)
Voici l’état de la situation à Toronto et New York vers 10 h 45
— Le S&P/TSX gagne 20 points, ou 0,17 %, à 12 409 points;
— Le S&P 500 perd 11 points, ou 0,74 %, à 1 433 points;
— Le Dow Jones enlève 92 points, ou 0,67 %, à 13 222 points;
— Le Nasdaq descend de 31 points, ou 1,03 %, à 3 019 points;
— Le baril de pétrole s’apprécie de 1,47 $ US, ou 1,67 %, à 89,40 $ US;
— L’once d’or ajoute 11 $ US, ou 0,67 %, à 1 657 $ US;
— Le dollar canadien perd de 0,60 cent US, à 100,65 cents US.