La Bourse de New York a poursuivi son ascension ce jeudi, entraînant avec elle la Bourse de Toronto.
L’indice phare de Bay Street, le S&P/TSX, a progressé de 55,80 points, ou 0,44%, à 12 799, 9 points, aidé par les gains observés dans les secteurs de l’énergie et des services financiers.
Au Québec, Transat AT, qui présentait ses résultats du premier trimestre ce matin, a reculé de 7,19%, ou 0,45$, à 5,81$. Pour sa part, Québecor a perdu 1,90$, ou 4,14%, à 44,00$, après l’annonce du départ de Pierre Karl Péladeau, en tant que chef de direction de l'entreprise.
Aux États-Unis, sur Wall Street, le Dow Jones a signé son huitième record historique d'affilée et a clôturé en hausse pour la dixième séance consécutive, une première depuis 1996. Le Dow a gagné 83,86 points, ou 0,58%, pour atteindre 14 539 points, un niveau jamais vu auparavant.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a grimpé de 13,81 points, ou 0,43%, à 3.258,93 points, un nouveau sommet depuis le 7 novembre 2000.
Enfin, l'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 8,71 points, ou 0,56% à 1 563,23 points, frôlant son propre record (1 565,15 points) franchi le 9 octobre 2007.
Pente ascendante
Sur une pente ascendante depuis 2009, le marché a accéléré sa progression depuis le début de l'année grâce à la politique monétaire très accommodante de la banque centrale américaine et de bons résultats d'entreprises.
«Cela indique que les investisseurs tablent sur une continuation de l'amélioration de l'économie américaine, du marché de l'emploi, et misent sur les Etats-Unis comme une meilleure option d'investissement que l'Europe, l'Asie ou tout autre marché émergent», a souligné Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
«Toutes les nouvelles sur le front économique sont bonnes. Cela ne fait que rajouter de l'essence à la machine», a renchéri Anthony Conroy, courtier à BNY Convergex Group.
La principale raison de l'enthousiasme des investisseurs jeudi était le recul des nouvelles inscriptions au chômage dans le pays du 2 au 9 mars, là où les analystes s'attendaient à une hausse.
Les autorités ont recensé le dépôt de 332 000 demandes d'allocations, soit le plus faible niveau depuis le 19 janvier quand cet indicateur avait touché un plus bas en cinq ans.
«C'est la troisième semaine consécutive que les inscriptions au chômage se situent sous les 350 000, confortant l'idée que les conditions sur le marché du travail s'améliorent vraiment», a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com.
L'accélération de la hausse des prix à la production en février aux Etats-Unis qui a augmenté de 0,7% par rapport en janvier, sa plus forte poussée depuis septembre, a aussi participé à la montée des indices.
Sur le front des valeurs, les banques se sont affichées en hausse alors que la banque centrale américaine devait annoncer après la clôture les résultats finaux de ses tests de résistance des grands établissements: Bank of America a gagné 0,41% à 12,11 dollars, Citigroup 1,04% à 47,46 dollars, JPMorgan Chase 1,67% à 51,00 dollars, Goldman Sachs 1,39% à 154,02 dollars et Morgan Stanley 0,09% à 22,80 dollars.
Le géant de l'informatique Apple, malmené en Bourse depuis plusieurs semaines, s'est adjugé 0,97% à 432,50 dollars après le relèvement de la recommandation des analystes de BTIG.
L'action du groupe canadien Blackberry a de son côté perdu 3,77% à 15,06 dollars, effaçant ainsi une partie des gains enregistrés en toute fin de séance la veille après l'annonce d'une commande d'un million de ses nouveaux smartphones.
Le courtier en ligne E-Trade a dévissé de 8,21% à 10,85 dollars. Le groupe a annoncé que son principal investisseur, le fonds Citadel, avait l'intention de céder sa participation de quelque 27,4 millions de titres, soit 9,6% du groupe.
Le groupe de chimie américain Dow Chemical, qui a annoncé une accélération de ses cessions et vise désormais 1,5 milliard de dollars de ventes d'actifs sur 18 mois, s'est apprécié de 1,39% à 33,67 dollars.
Avec AFP