Les chiffres décevants sur l’emploi dévoilés vendredi ont semé le doute sur la reprise fragile aux États-Unis. Wall Street a enregistré sa pire journée de l’année pour conclure une semaine au rouge.
Les principaux indices nord-américains ont effacé plus de 2% de leur valeur. Le Dow Jones a effacé ses gains de l’année 2012. Le S&P 500, qui compte les 500 plus importantes capitalisations boursières américaines, se trouve 10% sous son sommet des 52 dernières semaines, le seuil généralement reconnu comme une correction. C’est la première fois que l’indice se trouve sous sa moyenne des 200 derniers jours en 2012.
Cette semaine, le S&P 500 a perdu 3% de sa valeur, le Dow Jones recule de 2,70% et le Nasdaq s’enfonce de 3,21%.
Jeudi, les indices avaient terminé le mois de mai sur une mauvaise note. Le S&P 500 a connu sa pire baisse mensuelle depuis septembre avec un recul de 6,1%. Le Dow Jones avait perdu 6,2% et le Nasdaq reculait de 7,1%.
La surprise négative sur les données de l’emploi a été particulièrement forte. Même la prévision la plus pessimiste recensée par Bloomberg était finalement plus rose que la réalité.
Il s’est créé 69 000 emplois en mai. C’est beaucoup moins que la moyenne de 150 000 emplois espérés. Le taux de chômage a aussi augmenté à 8,2%.
L'or est en feu (page suivante)L’or: la touche de vert
L’or a profité de la nervosité ambiante avec un rebond d’un peu plus de 3%. « L’or est redevenu aujourd’hui une valeur défensive », constate Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles, de BMO Marchés des capitaux.
Traditionnellement considéré comme une valeur refuge, l’or n’a pas tenu ce rôle dernièrement, car elle a glissé, comme l’ont fait le pétrole et les actions. Le dollar américain s’était présenté comme l’ultime valeur refuge.
Les obligations américaines auront aussi agi comme valeur refuge. À la fermeture, le rendement des obligations américaines de 10 ans est de 1,46%. Celui du 10 ans allemand est de 1,17%.
La flambée de l’or aura permis au S&P/TSX de connaître une descente moins abrupte. Appart, le secteur des matériaux bondit de près de 4% alors que les neuf autres secteurs qui composent l’indice canadien sont au rouge.
L’aurifère Barrick Gold explose de 7,61% à 43,68$, quelques minutes avant la fermeture. Plus près de chez nous, la montréalaise Semafo bondit de 11,81% à 5,87$.
Le pétrole, pour sa part, efface un peu plus de 3% de sa valeur à New York. À Toronto, le secteur de l’énergie perd, lui aussi, plus de 3%.
Cette semaine, le S&P/TSX a effacé 1,87% de sa valeur. En mai, le S&P/TSX à Toronto a perdu 6,6%.
Les cotes (pages suivantes)
À la fermeture, voici l’état de la situation à Toronto et New York :
— Le S&P/TSX tombe de 152 points, ou 1,32 %, à 11 361 points;
— Le S&P 500 chute de 32 points, ou 2,46%, à 1 278 points;
— Le Dow Jones s’enfonce de 275 points, ou 2,22 %, à 12 119 points;
— Le Nasdaq trébuche de 80 points, ou 2,82 %, à 2 747 points;
— Le baril de pétrole coule de 3,23 $ US, ou 3,73 %, à 83,30 $ US;
— L’once d’or bondit de 60,20 $ US, ou 3,82 %, à 1 623,90 $ US;
— Le dollar canadien se déprécie de 0,62 cent US, ou 0,64 %, à 96,13 cents US.