Le deuxième trimestre de 2011 aura été particulièrement ardu pour la Bourse de Toronto qui, au contraire de Wall Street, présente un bilan de fin de parcours somme toute peu reluisant.
De fait, le S&P/TSX, l’indice phare Bay Street, a reculé de 5,78% au cours des trois derniers mois, marqués par un ensemble de facteurs qui auront fini par avoir raison de l’appétit des investisseurs.
Les tensions politiques en Afrique du Nord, la hausse subite des prix du pétrole, les interruptions de productions et les pertes d’emploi qui ont suivit le tremblement de terre au Japon, auront sapé l’enthousiasme de ceux qui avaient repris confiance en l’économie, estiment Carlos Leitao, stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL).
Un bilan contrastant
La performance négative du TSX au deuxième trimestre contraste avec le gain de plus de 5% que l’indice avait réussi à se tailler pendant le premier trimestre 2011, contenu entre le 31 décembre 2010 et le 31 mars 2011.
Mais la contre-performance du TSX au deuxième trimestre contraste encore davantage lorsque comparée à la performance des trois principaux indices boursiers nord-américains durant la même période. Une performance bien en-deçà de ses vis-à-vis américains.
Au deuxième trimestre, le Dow Jones a connu un gain de 0,77% alors le Nasdaq et le S&P 500 ont connu une décroissance négligeable de 0,27% et 0,39% respectivement. Des croissances du S&P 500 et du Nasdaq à la Bourse de New York, en rien comparables cependant au déclin de l’indice canadien.
À preuve, pour les premiers six mois de 2011, le S&P/TSX de Toronto présente un bilan à la baisse de 0,99%, alors que celui des indices new-yorkais présentent un portrait résolument plus positif. De fait, pendant le premier semestre de 2011, le S&P 500 a crû de 5,01%, le Dow a progressé de 7,23%, et le Nasdaq a grimpé de 4,55%.
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Rebond au 3e trimestre?
Pour Carlos Leitao, l’économiste en chef de VMBL, la Bourse de Toronto a été pénalisée par sa très forte pondération dans les titres liées aux ressources naturelles. Ce dernier croit que de nombreux investisseurs étrangers, qui avaient investis dans les marchés canadiens au plus fort de la confiance du premier trimestre ont depuis retiré leurs billes.
«Quand la confiance va, les titres de ressources naturelles vont, dit-il. Mais lorsque l’aversion au risque renaît, cela n’augure rien de bon pour le TSX.»
Par contre, Carlos Leitao est d’avis que les derniers jours ont montré un regain encourageant pour le troisième trimestre 2011 qui débutera lundi prochain. Au cours de la dernière semaine, une semaine des plus mouvementées à Toronto avec l'avortement du projet de fusion du Groupe TMX avec la London stock Exchange, le S&P/TSX de Toronto a bondi de 2,1%, alors que le S&P 500, à New York, a grimpé de 2,6%.
Une séance tout de vert
La séance d'aujourd'hui aura été à l'image de cette semaine. Le S&P/TSX de Toronto a gagné 0,85% à 13 300 points, alors que le S&P 500 a gagné 1,01%, le Dow Jones a bondi de 1,25% et le Nasdaq a progressé de 1,21%.
Pendant ce temps, le dollar canadien s'est apprécié de 0,65 cent US par rapport au billet vert, ce qui lui confère une valeur de 103,68 cents US.
Le prix du baril de pétrole brut pour livraison en août a crû de 65 cents, à 95,42 $ US. L'once d'or a clôturé à 1502,80 $ US, en hausse de 7,60 $ US.
À Londres et Tokyo
En Europe, le FTSE a clôturé jeudi en hausse de 1,37% et le Dax en hausse de 1,13%.
Plus tôt en Asie, le Nikkei de Tokyo avait gagné 0,19% et le Hang Seng de Hong Kong a grimpé de 1,53%.