L’espoir d’un compromis budgétaire entre la Maison Blanche et les républicains a galvanisé les investisseurs aux États-Unis, mais n’a eu aucune incidence à Toronto, où la Bourse entame la semaine sur un faux départ.
L’indice S&P/TSX a reculé de 15 points aujourd’hui, une modeste perte de 0,12 %. Il a terminé la séance 12 281 points.
Le point saillant de la journée est la vente par Sun Life d’activités américaines dans une transaction de 1,35 G$ US. Les marchés ont mal réagi, faisant perdre 3,88 % à l’action de l’institution financière. Elle a terminé à 26,75 $.
La tendance haussière dont profitait l’action de RIM depuis plusieurs jours a pris une pause aujourd'hui. Le titre a perdu 1,6 %, pour clôturer à 13,66$. Il a aussi été éjecté de l’indice Nasdaq 100.
À New York, le Dow Jones a gagné 0,76% et le Nasdaq 1,32%.
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 100,38 points à 13 235,39 points, et le Nasdaq de 39,27 points à 3010,60 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a pris 1,19% ou 16,78 points à 1 430,36 points.
"Les nouvelles faisant état d'avancées sur une hausse de l'imposition, jusqu'à présent point d'achoppement entre républicains et démocrates (dans les négociations sur le budget), apportent de l'énergie à Wall Street", ont remarqué les analystes de Charles Schwab.
Le marché a de fait accueilli avec enthousiasme l'annonce d'une nouvelle rencontre à la Maison blanche entre le président démocrate Barack Obama et le chef de file des républicains John Boehner.
Cette réunion semble signaler une accélération des discussions visant à éviter la cure d'austérité forcée qui entrera automatiquement en vigueur début 2013 si aucun compromis n'est trouvé avant cette date.
Selon des informations de presse, M. Boehner avait proposé la semaine dernière au président un accord prévoyant une augmentation du taux de l'impôt sur les revenus supérieurs à un million de dollars, signalant une inflexion de la ligne républicaine. En échange, il réclamerait une forte baisse des dépenses publiques.
Les investisseurs ont salué cette "main tendue à la Maison blanche", faisant peu de cas de l'annonce de l'accélération d'une baisse de l'activité manufacturière de New York, a remarqué Peter Cecchini, de Cantor Fitzgerald.
Les indices ont par ailleurs profité, selon les analystes de Charles Schwab, du "raz-de-marée" en faveur du parti conservateur PLD aux élections législatives anticipées au Japon.
Ce dernier "promeut un assouplissement important de la politique monétaire" du pays, qui permettrait de stimuler l'économie de l'archipel nippon.
L'optimisme des courtiers a aussi été alimenté, selon Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management, par le regain de vigueur du poids lourd de la cote, Apple, qui a terminé en nette hausse après avoir été malmené pendant plusieurs séances.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,763% contre 1,708% vendredi et celui à 30 ans à 2,931% contre 2,871% en fin de de semaine dernière.