La Bourse de New York semble vouloir prendre de la hauteur à l'ouverture mardi matin, tentant de s'affranchir un peu des nombreux remous politiques qui inquiètent les investisseurs ces derniers temps.
Selon les contrats à terme sur les indices de la place new-yorkaise, le S&P 500 est attendu en hausse de 0,45% à 2761,25 points , le Nasdaq devrait reprendre 0,66% à 7124 points et le Dow Jones devrait monter de 0,48% à 25 321 points.
Contexte
Le conflit commercial sino-américain continue à être surveillé, tout comme les tensions politiques avec l'Arabie Saoudite, après la disparition du journaliste Jamal Khashoggi, sans parler des négociations sur le Brexit qui patinent toujours.
«Les indices sont plutôt fragiles», a souligné Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque, en relevant plusieurs facteurs d'«appréhension», également «le risque autour du budget italien».
Le gouvernement italien s'est mis d'accord lundi soir sur le projet pour l'an prochain, qui confirme les objectifs en matière de déficit et de dépenses publiques, avec notamment un déficit public de 2,4% du produit intérieur brut.
À l'étranger
Les Bourses chinoises ont terminé la journée de mardi en ordre dispersé, les investisseurs optant pour la prudence après avoir pris connaissance d'une progression de l'inflation, dans un contexte de fébrilité de l'économie mondiale.
Lundi, les trois places chinoises avaient déjà concédé plus d'1% chacune.
«Les investisseurs s'inquiètent de la lenteur de la croissance économique et de la hausse des prix des matières premières qui entraînerait une stagflation» (combinaison d'une faible croissance du PIB et d'une progression rapide de l'inflation), a expliqué Shen Zhengyang, un analyste chez Northeast Securities, après la publication de l'inflation chinoise.
Les prix à la consommation ont accéléré le mois dernier en Chine, tandis que les prix à la production ralentissaient, selon le Bureau national des statistiques, dans un contexte marqué par la guerre commerciale avec les États-Unis.
À l'agenda
Du côté des indicateurs, on attend aux États-Unis la production industrielle en septembre. En zone euro, les exportations en août sont également à l'agenda.
Avant l'ouverture, la Chine a publié ses prix à la consommation en septembre, marqués par une accélération, alors que les prix à la production ont ralenti sur fond de guerre commerciale.