Après avoir connu une semaine triomphante , les Bourses nord-américaines connaissent un lundi difficile. Wall Street a même connu sa pire journée de l’année, les investisseurs étant inquiétés par les risques qui pèsent sur la son euro.
À Toronto, l’indice S&P/TSX a largué 51 points (-0,4) pour clore la séance à 12 717 points.
Le titre de BlackBerry a avancé à contre courant, faisant un bon de 15 %. La recommandation positive d’un analyste a poussé l’action à près de 15 $.
À New York le Dow Jones Industrial Average s'est replié de 129,71 points (-0,93%) à 13 880,08 points, et le Nasdaq, de 47,93 points à 3 131,17 points (-1,51%).
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a abandonné 1,15% (-17,46 points) à 1.495,71 points.
La place financière a connu une séance particulièrement "faible, dans tous les secteurs", a relevé Dan Greenhaus, de BTIG, qui a précisé qu'il s'agissait de "la plus mauvaise performance pour le Dow Jones depuis décembre".
Pour Michael James, de Wedbush Securities, ce mouvement de repli était inéluctable: "Wall Street a connu un mois de janvier monstre, avec une hausse de 6% du marché en à peine un mois, une pause était plus que nécessaire".
Après avoir enregistré en janvier son meilleur début d'année depuis 1994, Wall Street avait clôturé vendredi au-delà du seuil des 14.000 points pour la première fois depuis octobre 2007, portée notamment par une lecture optimiste d'un rapport mensuel sur l'emploi américain.
"Ce départ est beaucoup trop précipité, les investisseurs se sont laissé emporter par un élan d'optimisme trop appuyé", et le marché profite désormais "d'un scandale de corruption en Espagne et de données" mitigées pour prendre quelques bénéfices, a ajouté M. James.
Madrid fait face à un scandale de corruption dans lequel le nom du chef du gouvernement de droite, Mariano Rajoy, est apparu, ajoutant à la crise économique et sociale que traverse le pays une crise de confiance envers les dirigeants politiques et un profond malaise dans l'opinion publique.
D'autre part, le chômage est reparti à la hausse dans ce pays au mois de janvier après une légère baisse le mois d'avant.
L'Italie faisait aussi l'objet d'incertitudes politiques avant de nouvelles élections les 24 et 25 février.
Aux Etats-Unis, le rebond des commandes industrielles en décembre, après un recul en novembre, n'a pas suffi à redonner le sourire aux courtiers qui avaient anticipé une progression plus importante.
Cependant, pour Fred Dickson, de DA Davidson, "sachant que de nombreux investisseurs attendent un léger repli du marché pour investir leurs liquidités, le recul du marché ne devrait pas être trop profond ni trop long".
Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,973% contre 2,010% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,177% contre 3,208%.