REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en hausse mardi à l'issue d'une séance particulièrement turbulente, les indices réagissant notamment à un plongeon des cours du pétrole et à une probable hausse des taux de la Banque centrale américaine mercredi.
Indices
À Toronto, le S&P/TSX concluait la journée en hausse de 0,38% ou 54 points, à 14 416 points.
Le huard a laissé tomber 0,36%, s'échangeant contre 0,7430$US.
À Wall Street, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 0,35%, ou 82 points, atteignant 23 675 points.
Le Nasdaq a gagné 0,45% ou 30 points, à 6 783 points.
L'indice composé S&P 500 a terminé presque en équilibre, demeurant à 2 546 points.
Contexte
Cet indice, qui regroupe les 500 plus grosses entreprises cotées aux États-Unis, a ainsi gagné en cours de séance jusqu’à 1,10 % avant de perdre jusqu’à 0,68 %, touchant à l’occasion son plus bas niveau en séance depuis plus d’un an.
La volatilité des marchés, mesurée par l’indice VIX, a atteint un plus haut depuis février.
« L’humeur des marchés est assez fragile en ce moment », a indiqué Tom Cahill de Ventura Wealth Management.
Wall Street avait d’abord démarré la séance en nette hausse, rebondissant au lendemain d’un plongeon de plus de 2 % des trois principaux indices.
Le Dow Jones a notamment pu compter sur le bond de Boeing dès l’ouverture, après des annonces favorables du géant aéronautique à ses actionnaires. L’action a finalement terminé sur une hausse de 3,77 %.
Mais l’optimisme a laissé place au doute en cours de séance, alors que les cours du pétrole ont dégringolé de plus de 5 %, poursuivant le plongeon qui leur a fait perdre plus d’un tiers de leur valeur depuis le début du mois d’octobre.
« La rapidité du plongeon inquiète. Cela bénéficie aux consommateurs, mais cela risque de coûter de nombreux emplois à l’industrie aux États-Unis », a estimé M. Cahill.
Les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron ont ainsi perdu 2,76 % et 2,41 %.
Alors que l’indice S&P 500 se rapprochait de seuils techniques très surveillés par les investisseurs, autour de 2 530 points, les indices ont rebondi dans la dernière heure d’échanges pour finir en hausse.
Comme la veille, l’attention des marchés a également été portée sur la réunion de la Fed, qui a démarré mardi et devait aboutir mercredi à une hausse de taux d’un quart de point, la quatrième de l’année, malgré de nouvelles pressions mardi du président américain, Donald Trump, sur Twitter.
« Si la Fed n’augmente finalement pas ses taux alors que les marchés l’attendent largement, cela serait inquiétant, car cela signifierait que l’institution a mal communiqué avec les investisseurs », a estimé M. Cahill.
Sur le marché obligataire, le taux sur la dette à dix ans des États-Unis évoluait à 2,820 % vers 16H20, contre 2,857 % lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,075 %, contre 3,113 % la veille.