Après un départ en forte hausse, les marchés boursiers nord-américains ont culbuté cet après-midi pour terminer la séance en territoires opposés.
Le TSX et le Nasdaq ont terminé dans le rouge alors que le S&P 500 et le Dow Jones ont fermé la séance dans le vert. «Personne ne prend de grands paris. Ça ressemble à s’y méprendre à l’attitude du «wait and see» à laquelle les marchés nous avaient habitués à la fin de la semaine dernière», analyse Luc Girard, directeur, Groupe Conseil en portefeuilles, chez Valeurs mobilières Desjardins.
Les investisseurs attendent surtout les résultats des élections mi-mandat aux États-Unis, par lesquelles les électeurs américains pourraient, dit-on, exprimer durement leur insatisfaction à l’encontre de l’administration Obama.
La toute aussi attendue annonce de la Réserve fédérale américaine (Fed) suivra mercredi, à 14h15. «Cette fois-ci, le combien n’est pas aussi en cause que le comment. Il sera intéressant de voir ce que fera la Fed nous réserve».
Du côté canadien, c’est l’intervention possible du gouvernement canadien d’ici le 3 novembre pour empêcher l’acquisition de Potash Corp par BHP Billiton qui rend les investisseurs nerveux.
Peu après 16 heures aujourd’hui, le portrait était le suivant à Bay et Wall Street :
- Le S&P/TSX avait chuté de 11,43 points, ou 0,09% à 12 665;
- Le Dow Jones avait grimpé de 6,13 points, ou 0,06 %, à 11 124 points;
- Le S&P 500 avait monté de 1,12 point, ou 0,09%, à 1 184 points;
- Le Nasdaq s’était replié de 2,57 points, ou 0,10 %, à 2 505 points;
- Le baril de pétrole avait monté de 1,42 $ US, ou 1,74 %, à 82,85 $ US;
- L'once d'or avait reculé de 7,20 $ US, ou 0,53 %, à 1 350,40 $ US;
- Le dollar canadien avait monté de 0,33 cent US, ou 0,34 %, à 98,37 cents US.
Dans un contexte de pareille incertitude, les investisseurs préfèrent retirer leurs billes et encaisser leurs profits que de prendre le risque de tout perdre, explique M. Girard, de VMD.
Pendant ce temps, les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté moins que prévu, et les revenus des familles américaines ont reculé le mois dernier pour la première fois depuis juillet 2009.
Aux États-Unis également, la production manufacturière a fait un bond inattendu. Alors que les économistes prévoyaient un recul de l'indice manufacturier ISM pour le mois d'octobre, il a plutôt augmenté, passant de 54,4 à 56,9.
Enfin, une augmentation inattendue de la production manufacturière en Chine et en Inde a insufflé de l'optimisme parmi les investisseurs, à l’instar, plus tôt, des marchés asiatiques et euopéens.
Avec La Presse Canadienne et Mathieu Lavallée