Les investisseurs retiennent leur souffle avant l’ouverture de la saison des résultats qui commence après la fermeture avec les résultats d’Alcoa. Les craintes européennes ne sont cependant pas bien loin…
Rappelons que les analystes ont révisé à la baisse leur prévision de profit pour les sociétés inscrites au S&P 500. La prévision de croissance est passée de 4% vers mai à 2%.
Pour Jean-René Ouellet, analyste financier chez Valeurs mobilières Desjardins, cette prudence n’est pas nécessairement négative. « Rappelons-nous que les analystes s’étaient montrés prudents avant le premier trimestre et que les attentes avaient été battues », ajoute-t-il.
Comme c’est la tradition, Alcoa inaugurera la saison des résultats après la fermeture. Pour le S&P 500, ce sera près de 400 sociétés qui dévoileront leurs résultats en quatre semaines.
La saison des résultats tournera l’attention des investisseurs vers le secteur privé. La crise dans la zone euro n’est cependant jamais bien loin. Les obligations 10 ans espagnoles ont le seuil des 7% avec un rendement de 7,06%.
Le spectre inflationniste (page suivante)
Le spectre inflationniste
Autre spectre qui pointe à l’horizon, est l’appréciation des denrées alimentaires en raison d’une sécheresse dans le Midwest américain, qui met en péril les cultures de maïs. « On se souvient juste avant la crise de 2008, l’augmentation du prix des denrées avait provoqué de fortes contestations en Égypte », rappelle M. Ouellet.
Une augmentation du coût des aliments pourrait provoquer de l’instabilité dans les pays en voie de développement, selon l’analyste financier. Ces perturbations surviendraient à un moment où l’économie montre des signes de fragilité. « Qu’est-ce que vous faites si vous ne pouvez plus manger ? Vous manifestez, répond-il. C’est une situation qu’il va falloir surveiller de près. »
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Quelques titres qui bougent
Bombardier a annoncé qu’elle avait obtenu une commande conditionnelle de 1 G$. Quinze minutes avant la fermeture, l’action de Bombardier a perdu son élan de début de séance avec un recul de 0,25% à 4,03$.
L’action d’Alimentation Couche-Tard recule de 0,74% à 44,16 devant la possibilité d’une grève des travailleurs pétroliers en Norvège. La grève a d’ailleurs eu un impact sur le pétrole qui prend plus de 1%.
À la fermeture, voici l’état de la situation à Toronto et New York:
— Le S&P/TSX se replie de 25 points, ou 0,22 %, à 11 635 points;
— Le S&P 500 lâche 2 points, ou 0,16 %, à 1 352 points;
— Le Dow Jones baisse de 36 points, ou 0,28 %, à 12 736 points;
— Le Nasdaq se replie de 6 points, ou 0,19 %, à 2 932 points;
— Le baril de pétrole s’apprécie de 1,23 $ US, ou 1,45 %, à 85,67 $ US;
— L’once d’or avance de 9 $ US, ou 0,56 %, à 1 588$ US;
— Le dollar canadien se déprécie de 0,04 cent US, à 98,13 cents US.