La tempête boursière de la semaine dernière n’est pas terminée. Les marchés américains, canadiens et européens s’écrasent à nouveau alors que de multiples sonnettes d’alarme sur l’économie ont mis les investisseurs en mode panique. Les principaux indices boursiers nord-américains ont chuté d'entre 3% et 5%.
La baisse est partie d’Europe alors que les investisseurs demeurent pessimistes sur le dossier des dettes souveraines. Le FTSE 100 à Londres a effacé 4,49%, le DAX à Franfort s’est écrasé de 5,28% et le CAC s’est enfoncé de 5,48%.
La vague s’est rendue outre-Atlantique alors que des sources anonymes ont affirmé au Wall Street Journal que les autorités américaines envisageaient que des banques européennes puissent faire faillite.
Morgan Stanley s’est jointe au concert en abaissant ses prévisions pour la croissance économique mondiale. La banque d’affaires a mis de l’huile sur le feu en affirmant que l’Europe et les États-Unis approchent «dangereusement» d’une récession.
Économie américaine
La branche de Philadelphie de la Réserve fédérale (Fed) a aussi dévoilé un «indice de la tendance économique général», qui passe de 3,2 points à -30,7 points. Le plus bas niveau depuis mars 2009.
À cela s’ajoute l’inflation aux États-Unis qui atteint 0,5% en juillet par rapport au mois précédent, soit plus que les 0,2% anticipé. Sur une période de 12 mois, l’inflation atteint 3,6%, contre une attente de 3,3%. La montée de l’inflation couplée à une économie en ralentissement ramène le spectre de la stagflation.
Les demandes initiales d'assurance-emploi, quant à elle, ont été plus élevées que prévu la semaine dernière, à 408 000 demandes (+ 9 000), contre des attentes de 400 000 demandes (+ 5 000).
Performance des indices aujourd'hui et à moyen terme...
Les indices
À New York, le S&P 500 perd 53 points, ou 4,46%, à 1 141 points. Plus tôt en après-midi, le S&P 500 a perdu plus de 5%. Le Dow Jones efface 419 points, ou 3,68%, à 10 991 points. Le Nasdaq s’écrase de 5,22% à 2380.
Sur un plus grand horizon, le S&P 500 perd 16% depuis son sommet d’avril. Il perd 15% depuis le début de la débâcle le 22 juillet.
Inquiétude oblige, les investisseurs se réfugient vers l’or, qui dépasse les 1 800 $US et franchit un énième record. Le métal précieux monte de 1,9% à 1 828 $US. Le pétrole se déprécie 6,83% à 81,60 $US.
À Toronto, le S&P/TSX perd 3,12% à 12 186 points. Le dollar canadien se déprécie de 0,84% à 101,13 cents américains. Toujours sur un plus grand horizon, s’enfonce de 14,60% depuis son sommet d’avril.