Le milliardaire et investisseur américain Warren Buffett a déclaré samedi qu'il s'était "royalement trompé" en prédisant une reprise du marché de l'immobilier aux États-Unis, ajoutant toutefois que son optimisme était toujours de mise face à l'économie nationale.
Dans sa lettre annuelle aux actionnaires de Berkshire Hathaway, M. Buffett souligne qu'il est persuadé que le marché de l'immobilier reprendra un jour ou l'autre, et que cette reprise contribuera à abaisser le taux de chômage du pays. Il n'a toutefois pas fixé d'échéancier pour la concrétisation de ce scénario.
Les investisseurs attendent impatiemment la lettre de M. Buffett, surnommé "l'oracle d'Omaha". L'homme de 81 ans s'est bâti une fortune colossale de 44 milliards $ US en observant méticuleusement une stratégie d'investissement.
M. Buffett a mentionné que le secteur de l'immobilier était encore embourbé dans sa "propre dépression", ajoutant néanmoins que ce marché effectuera un retour en raison de certaines caractéristiques indéniables de la condition humaine. Il a ainsi assuré que les gens pouvaient repousser le moment pour se remettre en selle, mais qu'à un certain moment, les "hormones" reprenaient le dessus.
L'immobilier s'est avéré un marché difficile pour Berkshire Hathaway, qui détient plus de 80 filiales, dont la compagnie d'assurances Geico et See's Candy, et cinq d'entre elles dépendent du secteur de la construction.
Ces entreprises, qui incluent notamment Acme Brick, Clayton Homes et les tapis Shaw, ont généré un bénéfice avant impôts de 513 millions $ US l'an dernier. Ces chiffres sont bien en-deçà du 1,8 milliard $ US qu'elles avaient rapporté à Berkshire en 2006.
M. Buffett a offert, dans sa lettre, quelques détails quant aux démarches de Berkshire pour le remplacer. Les investisseurs s'inquiètent depuis longtemps quant au successeur de M. Buffett à titre de président et chef des opérations du groupe.
L'homme a indiqué que le conseil d'administration de Berkshire était satisfait du cadre sélectionné et qu'il y avait aussi deux autres candidats de remplacement.