Les Etats-Unis avaient claironné avoir renoué avec une forte reprise au troisième trimestre. Mais voilà, la première estimation de la hausse du produit intérieur brut (PIB) n’était pas bonne…
Ainsi, la première estimation du PIB américain pour le troisième trimestre, divulguée en octobre dernier, avait été une progression de 3,5% en glissement annuel. Ce chiffre très encourageant avait marqué la sortie officielle des Etats-Unis de la récession.
Le hic ? Une fois les calculs affinés, la hausse n’est plus que de 2,2%. Un chiffre beaucoup moins spectaculaire, y compris par rapport à la correction effectuée en novembre, qui avait donné une nouvelle estimation de 2,8%.
Comment expliquer une telle dégringolade ? Tout simplement par l’utilisation de chiffres plus précis que ceux d’octobre. La bonne nouvelle, c’est que le niveau de la consommation, qui représente les trois quarts du PIB américain, demeure inchangé par rapport à la première estimation, avec une progression de 2,8%. Mais, il faut savoir que celui-ci a été dopé par la «prime à la casse», qui encourageait les Américains à se séparer de leur vieille voiture pour en prendre une neuve, et que cette prime n’est plus en vigueur.
Du coup, pour nombre d’analystes américains, l’économie des Etats-Unis ne rééditera pas son «exploit» du troisième trimestre de sitôt, d’autant plus que le taux de chômage est toujours de 10% chez nos voisins du Sud. La «reprise» est plus fragile que ce qu’ils croyaient jusqu’à présent, et le quatrième trimestre risque fort de décevoir certaines attentes. La Réserve fédérale a d'ailleurs récemment donné le ton en pronostiquant un recul du PIB pour le trimestre en cours pouvant se situer entre 0,1 et 0,4%...