Les dernières 24 heures auront été plus que payantes pour Marcel Côté, l’aspirant candidat à la mairie de Montréal.
À titre de membre du conseil d’administration d’Empire Company, propriétaire de Sobeys (épiciers IGA, Sobeys, etc.), et surtout titulaire de plus de 11 000 actions de la société de Nouvelle-Écosse, M. Côté a enregistré un gain de près de 80 000$ dans la seule journée de jeudi.
Empire a annoncé mercredi, après la fermeture des marchés, avoir procédé à la quasi-totalité des épiceries et pharmacies de Safeway Canada, pour la sommes de 5,8 G$. Un coup dur pour son concurrent Metro, mais une bénédiction pour ses actionnaires.
En effet, jugée positive par les investisseurs, la transaction a fait exploser hier le titre d’Empire à la Bourse de Toronto. Vallant 67,16$ à l’ouverture des marchés jeudi, l’action d’Empire a grimpé à 74,77$ à la clôture des Bourses. Elle a ainsi enregistré un gain de 7,16$ ou de 10,59% en cours de séance.
Marcel Côté a donc, comme l’ensemble des actionnaires de cette société, enregistré un gain important. Comme M. Côté possède plus de 11 000 actions de la société, on parle d’un gain d'environ 78 760$.
Il s’agit bien sûr de gain théorique seulement. Puisqu’à titre d’initié, M. Côté n’aurait pas droit de vendre la participation qu’il détient dans la société Empire, en tout ou en partie, avant le début du mois de juillet.
Forcé de vendre ses actions si...
Joint à ce propos jeudi en fin de journée, Marcel Côté s’est montré plutôt philosophe devant les gains enregistrés. Relativisant la situation, ce dernier a précisé n’avoir aucune intention de vendre les actions qu’il détient de la société après la période réglementaire. Au prix de clôture du 13 juin 2013, la valeur du portefeuille que détient M. Côté au sein d'Empire s'éleve à 822 470$.
«Il ne faut pas regarder les gains au jour le jour. Vous savez, le prix de l'action varie continuellement. Je me souviens du temps où l'action vallait 18$. il ne faut pas s’arrêter à cela. Il faut avoir une stratégie de placement à long terme, qui correspond d'ailleurs avec la philosophie de gestion de l'entreprise (Empire Company).»
Cela dit, M. Côté admet que les choses seraient différentes advenant son élection à la mairie de Montréal. Le maire d’une ville ne peut être membre d’aucun conseil d’administration de société publique. «Mais nous n’en sommes pas là, a-t-il fait valoir. La question ne se pose pas; je ne suis même pas candidat!»
Selon la rumeur, diffusée par la presse au cours des derniers jours, Marcel Côté doit présenter officiellement sa candidature à la mairie de Montréal au cours des prochains jours.
En plus d’occuper un poste siège au conseil d’administration d’Empire Company, Marcel Côté siège également au conseil de la Corporation Minière Osisko, laquelle exploite actuellement une mine d’or dans sa ville natale de Malartic, en Abitibi.
Coïncidence ou non, au début du mois de mai dernier, Marcel Côté a démissionné du conseil du groupe d’assurance Intact Corporation financière, dont il était membre depuis décembre 2004.
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