Les sénateurs américains sont parvenus à un accord de sortie de crise, à quelques heures de l'échéance du relèvement du plafond de la dette, ont annoncé mercredi des élus républicains.
Les sénateurs du parti conservateur se réunissaient en fin de matinée pour entériner les termes de cet accord, négocié par leur chef de file Mitch McConnell et le dirigeant de la majorité démocrate, Harry Reid, ont précisé ces élus.
«D'après ce que je comprends, ils sont arrivés à un accord», a indiqué à l'AFP Kelly Ayotte, sénatrice du New Hampshire (nord-est).
Son collègue du Tennessee (sud) Bob Corker a confirmé cet accord. «Selon ce que je sais (...) oui», a-t-il affirmé, interrogé sur la conclusion d'un marché destiné à mettre fin au blocage politico-budgétaire qui dure à Washington depuis le 1er octobre.
L'incertitude régnait encore en fin de matinée sur le cheminement d'un projet de loi au Congrès. Ses deux chambres doivent adopter un tel texte dans les mêmes termes avant qu'il parvienne pour promulgation au président Barack Obama.
«Aucune décision n'a été prise sur quand ou comment un possible accord au Sénat pourrait être soumis à un vote à la Chambre», a expliqué Michael Steel, un porte-parole du président républicain de cette assemblée, John Boehner.
Une annonce pour confirmer l'information sera bientôt faite, a indiqué un sénateur à CNN.
Au moment d'écrire ces lignes, la Bourse américaine se trouve à son plus haut de la séance. Le S&P 500 et le Dow Jones avancent de 1,27%, tandis que le Nasdaq ajoute 1,1%. À Toronto, le S&P/TSX prend seulement 10 points à 12941.
Plusieurs titres canadiens touchent dans la foulée de nouveaux sommets annuels. Parmi ceux-ci, la Banque Royale ainsi que la Banque de Montréal, Alimentation Couche-Tard, Exfo, Dollarama et Genivar.
En revanche, SNC-Lavalin cède plus de 5% à 41,85$, après que la firme d'ingénierie montréalaise a fortement réduit ses prévisions pour l'exercice.
Avalanche de résultats trimestriels
En même temps, les marchés digéraient une pléthore de résultats majeurs, notaient les analystes du cabinet Charles Schwab, dont beaucoup «ont surpassé les prévisions».
Sur ce front, les nouvelles ont rassuré les investisseurs. La banque Bank of America (dont le titre augmentait de 1,90% à 14,51 dollars) a ainsi montré un retour aux bénéfices au troisième trimestre de l'année.
Le groupe de boissons PepsiCo (+1,42% à 81,74 dollars) a lui aussi dégagé des bénéfices meilleurs que prévu, tout comme le fabricant de jouets Mattel (+2,60% à 42,63 dollars), père de la fameuse Barbie, qui a indiqué un redressement des ventes de sa poupée star et un nouvel envol de celles de son "American Girl".
Par ailleurs, les investisseurs attendaient mercredi les résultats du groupe de ventes en ligne eBay (-0,15% à 53,89 dollars), de la société de cartes de crédit American Express (+1,59% à 76,45 dollars) et du groupe informatique IBM (+0,83% à 186,19 dollars).
Le titre de la Bourse Nasdaq (groupe Nasdaq OMX) avançait de 1,59% à 33,86 dollars alors que le réseau social Twitter a choisi pour sa future introduction en Bourse d'être coté sur son rival New York Stock Exchange (NYSE), et non sur la plateforme électronique à dominante technologique.
Le titre du géant de l'informatique Apple était en légère hausse de 0,42% à 500,75 dollars. La firme de Cupertino a, selon l'agence Dow Jones Newswires, réduit ses commandes auprès de deux sociétés taïwanaises qui assemblent son nouveau modèle à moindre coût, l'iPhone 5C, soulevant des inquiétudes quant à une demande plus faible qu'attendu de ce modèle.
Même le titre de la banque JPMorgan Chase, qui va payer 100 millions de dollars d'amende à la CFTC, l'agence américaine de réglementation des dérivés et contrats à terme, progressait de 2,77% à 53,76 dollars.
Cela porte à plus d'un milliard de dollars les amendes que JPMorgan doit verser aux autorités américaines et britanniques en raison de l'affaire de la "Baleine de Londres".