Le joaillier Tiffany & Co. a fait mieux que prévu en 2012, grâce à un solide dernier trimestre et a livré des prévisions annuelles prudemment optimistes pour l'année en cours, a-t-il annoncé vendredi.
Le groupe au logo turquoise a dégagé un bénéfice net de 416 millions de dollars, en baisse de 5%, sur l'ensemble de son exercice décalé clos fin janvier, contre 439 millions l'année d'avant, selon un communiqué.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, mesure la plus regardée par les marchés, le bénéfice s'est établi à 3,25 dollars, contre 3,21 dollars attendus par le consensus du marché.
Ces résultats sont en ligne avec la dernière prévision annoncée début janvier après des ventes décevantes pour la saison des fêtes aux États-Unis. Tiffany avait alors indiqué que son bénéfice annuel se situerait désormais dans le bas d'une fourchette comprise entre 3,20 et 3,40 dollars par action.
En données ajustées, les résultats du groupe sont en nette baisse (-10%) car il y a un an il avait dû passer pour 26 millions de dollars de provisions pour couvrir le coût du regroupement de ses équipes sur un site unique à New York.
Sur les trois derniers mois de l'année comprennant novembre et décembre, période des fêtes, le bénéfice par action (BPA) est ressorti à 1,40 dollar, supérieur aux 1,36 dollar attendu par le marché. En net, il est de 180 millions de dollars, quasi identique à la même période il y a un an.
Son chiffre d'affaires est, lui, en ligne avec les attentes aussi bien sur l'année qu'au quatrième trimestre, à respectivement 3,8 milliards de dollars (+4% sur un an) et 1,2 milliard de dollars (+4% sur un an), contre 3,80 milliards et 1,25 milliard espérés par les analystes.
Sur l'année écoulée, le groupe, qui a vu le Qatar accroître sa participation dans le capital (11,27%), a souffert de la hausse du prix des diamants et des métaux, alors que le reste du secteur du luxe se porte plutôt bien. Tiffany a aussi vu ses frais commerciaux et de fonctionnement augmenter.
A l'exception du Japon, les ventes ont résisté dans toutes les régions.
Aux États-Unis, près de la moitié des ventes du groupe (48%), elles ont augmenté de 2% à 1,8 milliard de dollars, grâce notamment à internet.
En Asie-Pacifique, le chiffre d'affaires a progressé de 8% à 810 millions d'euros, portées par la Chine. Au Japon, 17% des ventes totales, les ventes ont en revanche été plombées par l'affaiblissement du yen, reculant de 4% à 639 millions de dollars.
L'Europe, qui compte pour 11% du chiffre d'affaires, a vu ses ventes augmenter de 3% à 432 millions de dollars.
Fin décembre, le groupe comptait 275 magasins (115 aux Etats-Unis, 66 en Asie-Pacifique, 55 au Japon, 34 en Europe et 5 aux Emirats arabes unis) contre seulement 247 un an plus tôt. Il veut en ouvrir 14 nouveaux cette année, dont cinq aux Etats-Unis, 7 en asie, trois en Europe, et en fermer un au Japon.
Vers 11H45 GMT, l'action de Tiffany's bondissait de 5,29% à 71,50 dollars dans les échanges électroniques d'avant séance.
Pour le nouvel exercice, commencé en février et s'achevant fin janvier 2014, Tiffany prévoit une hausse de ses ventes comprises entre 6 et 8% et un bénéfice par action compris entre 3,43 et 3,53 dollars, soit un haut de la fourchette au-dessus des 3,50 dollars attendus par les analystes.
« Nous allons continuer à traquer les opportunités de croissance cette année (...) et étendre notre présence avec l'ouverture de magasins supplémentaires », a souligné le PDG Michael Kowalski, cité dans le communiqué.
Le joaillier n'a pas trop gâté ses actionnaires. Sur l'ensemble de l'année, il n'a racheté que pour 54 millions d'euros et n'a pas annoncé de dividende.