Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale, a vivement critiqué le référendum annoncé par la Grèce sur la restructuration de sa dette. Il considère que c’est «un coup de dés» et que si les électeurs votent «non», «ce sera le bazar».
«Si ça passe, ça pourrait être un signal positif pour les gens. Mais si ça échoue, ce sera le bazar!», a-t-il dit lors d'une conférence téléphonique organisée juste avant le sommet du G20 à Cannes (France).
Le véritable test pour le G20 sera de voir s'il est capable d'empêcher une future crise financière, a par ailleurs indiqué le président de la Banque mondiale dans un éditorial récemment paru dans le Washington Post. «L'économie mondiale est handicapée non seulement par les déficits importants et les banques en difficulté, mais aussi par le chômage et la croissance lente», a-t-il écrit.
La zone euro doit présenter à Cannes, les 3 et 4 novembre, son nouveau plan d'actions en trois étapes, selon M. Zoellick : recapitaliser et renforcer les banques de l'Union européenne ; utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour permettre à l'Italie et à l'Espagne de faire face à leur dette souveraine ; et enfin, aider la Grèce, le Portugal et l'Irlande, avec pour le cas de la Grèce, un allègement de sa dette pour lui donner une chance de se remettre de la crise.
«La croissance économique des pays en développement a en partie compensé les résultats ternes des pays développés, mais les pays en développement ne sont vraiment pas immunisés contre les chocs qui proviennent des pays industrialisés», a-t-il souligné.
D’après lui, il est impératif que les pays du G20 s'entendent pour «ne pas faire de choses stupides», telles le protectionnisme ou la guerre commerciale. C’est pourquoi il a appelé le G20 à aider à compenser les dommages subis par les pays les plus pauvres, qui ne prennent pas part aux discussions du sommet de Cannes.
Avec AFP.