La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a dénoncé mardi les actions de Québec et d’Ottawa liées à la retraite. Selon le syndicat, les gouvernements se désengagent dans ce dossier.
Du côté provincial, le syndicat a dénoncé le régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) annoncé par le gouvernement dans son dernier budget.
Les employeurs ayant plus de cinq employés auront l’obligation d’offrir ce régime. Ils ne seront cependant pas tenus d’y cotiser.
Pour le syndicat, ce véhicule incitera les employeurs à se désengager de la retraire des travailleurs. « C'est une patente qui n'a rien à voir avec la retraite, a dénoncé le président du syndicat, Michel Arsenault. Il s'agit d'un REER que les employeurs ont l'obligation de mettre sur pied, sans payer aucune cotisation, alors que les travailleurs et les travailleuses en auront l'entière responsabilité, avec des risques financiers et des frais de gestion exorbitants et ce type de régime ne tient pas compte du principe de la solidarité sociale, comme le fait la Régie des rentes du Québec (RRQ).»
Le syndicat aurait préféré que le gouvernement augmente les cotisations à la RRQ. Cette solution aurait été moins couteuse et plus équitable pour les contribuables peu fortunés, défend la FTQ.
Du côté fédéral, M. Arsenault a déploré l’augmentation de l’âge de la retraite, qui passe de 65 ans à 67 ans. «Le passage de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans privera une grande partie de la population du droit à la sécurité de vieillesse ainsi que du supplément de revenu garanti pendant deux ans», déplore Michel Arsenault.