Le Canada a enregistré un déficit commercial record en juillet, les exportations de pétrole ayant chuté tandis que les importations de produits en provenance des États-Unis sont demeurées près de leur sommet.
Le déficit commercial est passé de 1,9G$ en juin à 2,3G$ en juillet, a révélé mardi Statistique Canada.
C'est le pire déficit commercial enregistré depuis que les données sont compilées en 1971 et nettement pire que ce que prévoyaient les économistes, souligne dans une note Krishen Rangasamy, économiste pour la Banque Nationale.
«Le rapport de ce matin est carrément désastreux. Les échanges bilatéraux se sont contractés et les données indiquent que la faiblesse du deuxième trimestre se poursuit au troisième trimestre, écrit l'économiste.
Les exportations de marchandises du Canada ont diminué de 3,4%, et les importations ont baissé de 2,2% en juillet, a précisé l'agence fédérale.
Les exportations ont diminué pour s'établir à 37,7G$, les volumes ayant régressé de 2%. Les produits énergétiques ont constitué le principal facteur à l'origine de la baisse des exportations.
Les importations ont fléchi pour se chiffrer à 40,1 milliards $, principalement en raison du recul des importations de produits énergétiques ainsi que de machines et d'équipement.
Les exportations vers les États-Unis ont baissé de 5% pour se fixer à 27,4 milliards $ en juillet, et les importations ont diminué de 2,1% pour s'établir à 25,3 milliards $. L'excédent commercial du Canada avec les États-Unis est donc passé de 3,0 milliards $ en juin à 2,1 milliards $ en juillet, ce qui constituait l'excédent commercial le plus faible depuis octobre 2010.
Les importations en provenance des pays autres que les États-Unis ont diminué de 2,4% pour se chiffrer à 14,7G$, tandis que les exportations ont augmenté de 1,2% pour s'établir à 10,3G$.
Par conséquent, le déficit commercial du Canada avec les pays autres que les États-Unis a diminué, passant de 4,9 milliards $ en juin à 4,4 milliards $ en juillet.
De tels résultats ne soutiennent pas le penchant de la Banque du Canada vers un resserrement de sa politique, conclut l'économiste de la Banque Nationale.
Avec La Presse Canadienne