On ne peut pas toujours être au sommet. C’est la conclusion que tire Desjardins Études économiques des données sur l’emploi publiées par Statistique Canada ce matin.
En novembre, le Québec a perdu 14 100 emplois, soit un repli de 0,4% par rapport au mois précédent. C’est la deuxième baisse consécutive avec la perte de 3 800 emplois en octobre.
PLUS : Canada : le chômage baisse à 7,6 % en novembre
Il n’y aurait pas lieu toutefois de s’inquiéter, selon Hélène Bégin, l’économiste principale de Desjardins Études économiques. «Le recul de l’emploi depuis deux mois au Québec s’apparente davantage à un ajustement temporaire qu’à un début de tendance baissière», explique-t-elle.
Le Québec semble faire piètre figure contre l’Ontario, qui a enregistré un gain de 31 200 travailleurs. «Les chiffres de ce matin permettent en quelque sorte de remettre les pendules à l’heure, estime Mme Bégin. La progression de l’emploi au Québec depuis le creux de la récession était tout simplement phénoménale. Contrairement au Canada, qui vient tout juste de récupérer le terrain perdu, la province disposait d’une solide longueur d’avance.»
Depuis 12 mois, l’emploi a crû de 2% dans la belle province, soit 77 000 postes, ajoute Lahouaria Yssaad, analyste de Statistique Canada.
Taux de chômage
Le taux de chômage québécois, quant à lui, est passé sous la barre des 8% à 7,9%, une diminution de 0,1 point de pourcentage. Cette baisse n’a pas été enregistrée pour «les bonnes raisons», note Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint de Valeurs Mobilières Banque Laurentienne. C’est un recul de la population active de 21 400 personnes qui permet de réduire le taux de chômage.
Mme Bégin croit tout de même qu’on peut s’en réjouir. «Le fait que le taux de chômage soit repassé sous la barre des 8 % au Québec est bien accueilli, surtout que celui-ci avait culminé à un sommet cyclique de 9,1 % à l’été 2009», pense-t-elle.