La présence d’un gouvernement souverainiste minoritaire et les défis budgétaires dont il a hérité ne semblent pas inquiéter les créanciers de la province. La « prime » demandée pour détenir des obligations du Québec s’est même amincie depuis l’élection du nouveau gouvernement.
L’écart entre le rendement des obligations québécoises et ontariennes est plus faible que ce qu’il a été en août. Cet écart n’était plus que de 14 points de base mardi, soit la moyenne de la dernière année. C’est moins que les 20 points de base enregistrés suivant l’élection.
« Les gens ne se préoccupent pas de la menace séparatiste, explique Jonathan Lemco, analyste des dettes publiques à Valley Forge pour le Groupe Vanguard en Pennsylvanie. S’il n’y a pas de mauvaises surprises de la part des politiciens, nous voyons la dette du Québec d’un bon œil. »
« Je crois qu’il y avait beaucoup d’inquiétudes en raison de la présence des souverainistes, ajoute Bill Girard, gestionnaire de portefeuille de la Banque Scotia. Lorsque l’écart s’est accru, je crois que les gens étaient heureux de déplacer leurs investissements de l’Ontario vers le Québec. »
En janvier, les obligations canadiennes ont connu leur pire mois depuis le mois de novembre 2010. Les titres provinciaux ont perdu 1,5 %, les obligations du gouvernement fédéral ont effacé 1,2 %
En janvier, la valeur des obligations provinciales a reculé de 1,5 %, celles des obligations du Canada ont effacé 1,2 %. Les titres de dettes d’entreprise, pour leur part, ont vu leur valeur perdre 0,4 %.