Même si ce sont les titres canadiens qui continuent de s'attirer la préférence des gestionnaires de fonds, à 68%, ils sont maintenant 64% à être optimistes pour les actions américaines, révèle la plus récente édition du Russell Investment Manager Outlook.
En raison de la résilience de l'économie canadienne et des performances qu'elle a livrées, les gestionnaires seraient maintenant à la recherche opportunités d'investissement sous-évaluées au sud de la frontière.
Ainsi, on a vu l'optimisme des gestionnaires pour les actions américaines passer de 54% à 64% durant le dernier trimestre. Seulement 15% des gestionnaires interrogés ont affirmé être très pessimistes pour cette classe d'actif.
« La croissance du PIB américain devrait devancer celle du Canada en 2011 et nous avons récemment vu de bons résultats chez les entreprises des États-Unis, explique Sadiq S. Adatia, chef de la direction des investissements chez Russell. Ajoutez à cela le fait que les actions sont peu chères ainsi que le filet de sécurité du programme d'assouplissement monétaire de novembre et vous avez des raisons d'être optimiste! »
Les investissements dans les liquidités continuent de repousser les gestionnaires qui sont pessimistes à 39% pour cette classe d'actif, contre seulement 18% d'optimistes. Les obligations sont aussi en défaveur avec pas moins de 71% de pessimistes chez les gestionnaires. Les obligations à rendement élevé récoltent pour leur part une hausse de 11% de l'optimisme qui vient se loger chez 33% des gestionnaires.
À l'étranger, l'optimisme est beaucoup moins généralisé, selon le dernier sondage des gestionnaires. L'optimisme pour les actions de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient est passé de 60% à 38% en un seul trimestre. Ce n'est toutefois pas le tremblement de terre japonais, mais plutôt le fait que les pays européens n'ont pas réussi à démontrer des signes de force et de croissance, qui a amené ce pessimisme.
« Le marché immobilier est toujours faible, les banques internationales feront bientôt face à encore davantage de stress et la Grèce n'a pas fini d'avoir des problèmes fiscaux, souligne Sadiq S. Adatia. De plus, les marchés émergents sont ébranlés par les problèmes du Moyen-Orient. »
Du côté des matières premières, c'est le pétrole qui continue de s'attirer les faveurs des gestionnaires. Ils sont 52% à s'attendre à ce que ce soit le pétrole qui performe le mieux parmi les ressources, en 2011. Derrière le pétrole, on retrouve le gaz naturel à 21% et le cuivre à 15%.