Des millions d'Américains ayant contracté des prêts immobiliers hasardeux sont toujours confrontés à des procédures de saisies de leur logement, mais la crise parait régresser.
Le nombre des foyers qui risquaient d'être chassés de chez eux en avril a reculé de 2 pour cent par rapport à l'an dernier. C'est le premier mieux enregistré depuis cinq ans, d'après l'institut RealtyTrac.
Si le nombre des nouveaux emprunteurs défaillants recule, le nombre des expulsés est encore en progression. Les banques ont mis la main sur 92 000 maisons garantissant une hypothèque le mois dernier, un niveau record, et il reste des millions de propriétés à saisir sur leurs listes.
Près de 7,4 millions d'emprunteurs, ou 12 pour cent des personnes ayant emprunté pour se loger, n'ont pas pu faire face aux échéances de remboursement une fois au moins, d'après les chiffres donnés par Lender Processing Services, un institut de statistique sur les prêts immobiliers, concernant mars dernier.
D'après RealtyTrac, qui recense les saisies immobilières, près de 334 000 foyers, soit une famille sur 387, ont été avisés d'une saisie prochaine de leur bien en avril dernier pour des difficultés de ce type. C'est neuf pour cent de moins qu'en mars.
Le chômage, ou un revenu en baisse, sont les causes principales invoqués par les emprunteurs défaillants. Si les prêts consentis à des personnes sans revenu ni patrimoine suffisant expliquaient la plupart des défaillances de remboursement à l'origine de la crise, les personnes en difficulté sont maintenant de bons dossiers. Autrement dit, des emprunteurs solvables, qui ont souscrit des prêts à taux fixe.