Les consommateurs américains ont réduit leurs dépenses de 0,2 pour cent en juin, a annoncé mardi le département du Commerce. Ce premier repli en près de deux a entre autres été causé par une baisse des prix des aliments et de l'énergie.
En excluant ces catégories, les dépenses des consommateurs n'ont pas varié.
Les salaires ont augmenté de 0,1 pour cent, la plus faible hausse depuis septembre. Le taux d'épargne personnel a aussi augmenté pour atteindre 5,4 pour cent du revenu après impôts, son niveau le plus élevé depuis août 2010.
Ces données viennent confirmer le rapport de la semaine dernière indiquant que l'économie américaine croissait à un faible taux de 1,3 pour cent au printemps, après une croissance d'à peine 0,4 pour cent au cours des trois premiers mois de l'année.
Les données ont également confirmé que les dépenses des consommateurs avaient ralenti lors du trimestre d'avril à juin, ce qui pourrait signifier que l'économie moribonde s'essouffle davantage.
Selon Paul Dales, économiste principal pour les États-Unis chez Capital Economics, les récentes mauvaises nouvelles financières alimentent l'inquiétude au sujet de la reprise, qui serait sensiblement plus modeste que prévu.
Les prix élevés de l'essence et le taux de chômage ont exercé une pression sur les budgets des ménages ce printemps. Plusieurs Américains repoussent à plus tard des achats importants, tels que des voitures, des meubles, des électroménagers et des appareils électroniques.
Les dépenses des consommateurs font l'objet d'une surveillance serrée, puisqu'elles représentent 70 pour cent de l'activité économique américaine.