Les Canadiens ont-ils entamé un processus de désendettement? C’est ce que croit Benjamin Tal, économiste pour CIBC Marchés mondiaux, qui constate que la croissance de l’endettement ralentit.
Certes, les Canadiens continuent d’accumuler des dettes, mais M. Tal estime que les ménages pourraient commencer à se désendetter si la tendance se maintient. L’économiste parle d’une «fatigue de l’endettement» chez les Canadiens.
Il indique que les dettes des ménages ont augmenté de 5% en mars, par rapport au même mois l’an dernier. C’est le rythme de croissance le moins élevé depuis 2002.
Si on exclut les dettes hypothécaires, le crédit à la consommation, pour sa part, a légèrement diminué durant la même période. Au cours des derniers mois, il croît à un rythme d’environ 2% annuellement. C’est le rythme le plus faible depuis 1990. Cela se compare à 10%, il y a un an.
«On s’inquiète tellement pour le niveau de l’endettement qu’on a pas réalisé que la progression de l’endettement ralentit drastiquement dernièrement, écrit l’économiste. On s’en va dans la bonne direction.»
L’endettement moyen des Canadiens à près de 150% de leur revenu disponible en inquiète plusieurs alors qu’on anticipe une augmentation des taux d’intérêt, autrement dit, du coût du crédit.
Dans une note publiée la même journée, l’économiste de la Banque TD Francis Fong affirme que les taux d’intérêt devraient augmenter de deux points de pourcentage à moyen terme. «Il n’y a pas de doute qu’une importante minorité de ménages seront à risque lorsque cela surviendra.
Comme son collègue de la CIBC, M. Fong constate que les Canadiens semblent se préparer à une augmentation des coûts du crédit.
Avec Financial Post