Les entreprises de biotechnologies dévissaient lundi à Wall Street, après un tweet de la candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton annonçant des propositions prochaines pour stopper l'escalade des prix de leurs médicaments.
Vers 17H20 GMT, le Nasdaq Biotechnology (IBB), indice regroupant les valeurs du secteur biotechnologique, perdait 5,26% à 337,98 dollars (voir ci-dessous).
L'ancienne secrétaire d'Etat a indiqué sur le réseau social qu'elle allait dévoiler un plan pour lutter contre la flambée des prix des traitements développés par les "biotechs".
«Le creusement des prix, comme dans le marché de la médecine de spécialité, est scandaleux», fustige Hillary Clinton.
Price gouging like this in the specialty drug market is outrageous. Tomorrow I'll lay out a plan to take it on. -H https://t.co/9Z0Aw7aI6h
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 21 Septembre 2015
Cette réaction faisait suite à un article du New York Times, indiquant que la "biotech" Turing Pharma avait augmenté récemment le prix de l'antibiotique Daraprim (toxoplasmose, paludisme...) de 13,50 dollars à ... 750 dollars.
Les «biotechs», dont les percées thérapeutiques sont saluées dans le traitement des cancers, de l'hépatite C ou encore des maladies rares et orphelines, sont plébiscitées par les investisseurs, en raison d'une quasi-absence de régulation pour ce qui est de la fixation des prix de leurs médicaments.
C'est ce qui explique aussi d'une certaine façon leur envolée en Bourse où leurs valorisations font pâlir d'envie des groupes industriels.
Un traitement complet d'Harvoni, un des deux médicaments de Gilead Sciences contre l'hépatite C, coûte 94.500 dollars aux Etats-Unis, soit 1.000 dollars le comprimé.
Victime directe de ce tweet, la Québécoise Valeant est en train de perdre 4,78%.