Le moral des ménages a touché un nouveau point haut aux États-Unis, a indiqué jeudi le Conference Board, dont l'indice de confiance des consommateurs américains a retrouvé en octobre un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis l'hiver 2008.
Cet indice a gagné 3,8 points par rapport au mois précédent, pour s'établir à 72,2, son niveau le plus élevé depuis février 2008, alors que la prévision médiane des analystes le donnait à 72,0.
Le Conference Board a revu en baisse de 1,9 point à 68,4 le niveau de son indicateur pour le mois de septembre.
Selon l'autre grande enquête mensuelle sur la confiance des consommateurs, publiée vendredi dernier par l'Université du Michigan, le moral des ménages américains est remonté en octobre à son niveau le plus élevé depuis septembre 2007.
Les deux études sont réalisées selon une méthode et des critères différents, mais elles témoignent ensemble du fait que le moral des ménages américains est à son plus haut niveau depuis la fin de la dernière récession (décembre 2007-juin 2009).
Selon le Conference Board, institut privé spécialisé dans les enquêtes de conjoncture, les Américains sont « beaucoup plus positifs dans leur évaluation de la conjoncture, en particulier en ce qui concerne le marché de l'emploi ».
Son indicateur a été établi à partir de données recueillies avant le passage de l'ouragan Sandy, qui a frappé le Nord-Est des Etats-unis lundi soir, et poussé le Conference Board à reporter de deux jours la publication de ses chiffres.
Les consommateurs américains « sont légèrement plus optimistes à propos de leur situation financière à venir et des perspectives économiques à court terme, et apparaissent dans un meilleur état d'esprit à l'approche de la saison des fêtes », ajoute l'institut dans un communiqué.
Pour Harm Bandholz, économiste de la banque italienne UniCredit, les chiffres du Conference Board, qui s'ajoutent à ceux d'autres indicateurs d'emploi et d'activité encourageants publiés jeudi, sont la preuve formelle de ce que « la tendance sous-jacente d'amélioration de l'économie américaine était en passe de se renforcer » avant la catastrophe naturelle ayant touché le Nord-Est.
Selon lui, il « n'est pas facile de dire la façon dont Sandy modifiera cette donne », mais « l'effet de son passage sur les chiffres trimestriels du PIB pourrait être plus limité que le laissent penser les images bouleversantes de désolation dont il est à l'origine ».
Son confrère Chris Christopher, du cabinet IHS Global Insight, estime que l'indice du Conference Board est une « bonne nouvelle pour les commerçants ».
Ceux-ci devraient voir leur « ventes des fêtes (augmenter) de 4,5% sur un an », ce qui marquerait une progression moins forte que les deux dernières années mais encore « honorable », estime-t-il.