Les cours du pétrole ont fini en nette hausse jeudi à New York, portés par des indicateurs économiques de bon augure pour la croissance des États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et les craintes liées à la prise d'otages sur un site gazier en Algérie.
Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en février a avancé de 1,25 dollar à 95,49 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son plus haut niveau depuis le 17 septembre.
Les prix du brut « ont monté dans le sillage des marchés des actions après un bon des mises en chantier et une chute des demandes d'allocations chômage », deux indicateurs qui « renforcent la croissance de l'économie américaine », a noté Tim Evans, de Citi.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont de fait fortement baissé la semaine dernière aux États-Unis après quatre semaines de hausse, le département du Travail ayant recensé le dépôt de 335 000 demandes d'allocations de chômage.
Il s'agit du plus faible nombre de nouveaux chômeurs enregistrés en une semaine depuis cinq ans.
Parallèlement, les autorités américaines ont indiqué que la construction de logements avait véritablement repris en 2012 aux Etats-Unis, les mises en chantier ayant connu au cours de l'année écoulée leur hausse la plus forte depuis 1983.
Le marché du pétrole trouve aussi du soutien auprès des derniers événements en Algérie, qui « rappellent l'importance des risques géopolitiques », a remarqué M. Evans.
Un groupe lié à Al-Qaïda a pris en otage mercredi une quarantaine d'étrangers et des centaines de travailleurs algériens sur un site gazier dans le désert du Sahara.
L'armée a lancé jeudi un assaut au cours duquel, selon le ministre algérien de la Communication, de nombreux otages ont été libérés mais plusieurs personnes ont été tuées.
Avec ces troubles, « on peut ajouter un nouveau pays à la liste des endroits à risque où la production de pétrole peut potentiellement être affectée », ce qui ajoute une prime de risque au prix du brut, a remarqué James Williams, de WTRG Economics.
La remontée de l'euro participait aussi à la montée des cours du baril, l'affaiblissement du billet vert rendant plus attractif l'achat de brut en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.