Les cours du pétrole ont terminé en baisse mardi à New York, les investisseurs hésitant face aux incertitudes économiques et géopolitiques et avant la publication mercredi des chiffres des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a lâché 59 cents, à 91,89 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a reculé de 62 cents par rapport à la clôture de lundi, terminant à 111,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
"Le marché a été très hésitant aujourd'hui en raison d'un haut niveau d'incertitudes", a noté James Williams, de WTRG Economics.
Les perspectives pour l'économie mondiale "sont difficiles à prédire", a souligné l'analyste. "Le marché chinois ne semble pas en forme, ni d'ailleurs celui de l'Europe ou des États-Unis", a-t-il ajouté, notant que les marchés financiers, "majoritairement en baisse", reflétaient ce malaise.
L'indicateur sur l'activité manufacturière publié par Pékin a en effet montré lundi une contraction de l'activité manufacturière en septembre en Chine, ravivant les inquiétudes sur la vigueur économique du géant asiatique, deuxième consommateur de brut de la planète.
Ces éléments qui tirent le pétrole vers le bas sont compensés par les risques géopolitiques.
L'évolution de la situation en Iran, en conflit latent avec Israël, en Syrie, où les troubles persistent, ou au Venezuela, où l'actuel président Hugo Chavez brigue un nouveau mandat le 7 octobre, "peut à tout moment faire bouger les cours vers le haut ou le bas", a souligné M. Williams.
Dans ce contexte, "les prix restent vulnérables à des prises de bénéfices" après leur hausse de la fin de semaine dernière, a observé Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Les courtiers restaient par ailleurs prudents avant la publication du rapport du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de pétrole des Etats-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,7 million de barils des stocks de brut lors de la semaine achevée le 28 septembre. Les stocks d'essence sont attendus en baisse de 400 000 barils, et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 300 000 barils.